Recrutés par la direction territoriale d'Algérie Poste de Chlef en 2003, dans le cadre du dispositif du filet social mis en place par les pouvoirs publics, dix employés attendent toujours la régularisation définitive de leur situation professionnelle. Selon des témoignages recueillis auprès de plusieurs d'entre eux, les promesses qui leur ont été faites par les responsables de l'entreprise pour un éventuel recrutement à titre permanent et ce, en cas d'octroi de nouveaux postes budgétaires par le ministère de tutelle au lendemain de leur embauche, n'ont malheureusement pas été tenues. “Cela fait plus de dix ans que nous courrons derrière la régularisation définitive de notre épineux problème qui n'a que trop duré jusqu'à aujourd'hui. Cette situation est devenue, au fil des années, de plus en plus pénible et inquiétante, voire insupportable. Pourtant, quelques mois seulement après notre installation au sein de cette institution en 2003, les responsables au niveau de ladite direction nous avaient officiellement informés qu'une priorité nous sera accordée en matière de recrutement à titre permanent une fois que des postes budgétaires seraient disponibles. Seulement voilà, malgré l'attribution d'un nombre considérable de postes en question durant toutes ces années par le ministère de tutelle et qui ont été accordés, à chaque fois, à des personnes favorisées, même nouvellement recrutées. Nous concernant, notre cas n'a jamais été pris en considération”, s'indignent de nombreux employés concernés par le dispositif en question. “Nous assumons convenablement notre mission au sein du service des chèques postaux dans lequel nous sommes affectés depuis notre embauche. Jamais nous n'avions failli à notre travail que nous exerçons avec abnégation, d'ailleurs tout comme les autres travailleurs permanents, et avec le même volume horaire sauf que, contrairement à ces derniers, nous continuons, pour ce qui nous concerne, à percevoir le salaire de misère qui nous est imposé dans le cadre du filet social. On devrait normalement se servir de notre expérience et de notre savoir-faire compte tenu de nos longues années de pratique passées dans l'entreprise, et des connaissances acquises en la matière. Nous avions frappé, mais vainement, à toutes les portes des autorités locales et même nationales afin que notre cas soit étudié et, enfin, pris en charge. Malheureusement, aucune attention ne nous est accordée”, soupirent, enfin, nos interlocuteurs qui demeurent déterminés à aller jusqu'au bout, jusqu'à satisfaction de leurs doléances.