L'ampleur du phénomène de la corruption dans notre pays ne cesse d'interpeller les sphères dirigeantes du pays. Le président de la République attire de nouveau l'attention du gouvernement sur la lutte contre toutes les formes de fraude et les atteintes aux deniers publics. L'ampleur du phénomène de la corruption dans notre pays ne cesse d'interpeller les dirigeants, à leur tête le chef de l'Etat. À différentes occasions et dans le contenu de divers discours, le premier magistrat du pays évoque non sans grande insatisfaction et gêne ce fléau qui fait ravage au sein de la sphère économique nationale. Les déclarations du premier magistrat du pays se suivent et ne se ressemblent pas, mais le fléau en question continue de ronger l'économie nationale. Et le fait qu'il aborde ce sujet dans son intervention au cours de la dernière réunion du Conseil des ministres, tenue mardi, explique clairement les proportions alarmantes prises par ce trafic à grande échelle. “J'attends davantage de résultats dans ce domaine, car le Trésor public doit récupérer son dû, conformément à la loi, tout comme la sanction des activités parasitaires et des fraudes est une condition pour l'épanouissement de l'investissement productif. Les moyens requis doivent donc être mis à la disposition des différents services de l'Etat en charge de la lutte contre les fraudes. La justice, qui a fait des progrès sensibles sur la voie de sa réforme, devra quant à elle veiller à sanctionner avec fermeté les fléaux de la corruption, des détournements et des fraudes”, relève-t-il. Encore une interpellation de l'Exécutif, une autre de trop d'autant plus que les résultats demeurent les mêmes, c'est-à-dire point d'amélioration de la situation. Par ailleurs, le Président invite l'équipe d'Ahmed Ouyahia à continuer d'œuvrer à la mise à niveau des entreprises publiques qui disposent encore d'un plan de charge et qui doivent également capter des partenaires étrangers de qualité, à même de concourir à leur modernisation. Le Président a, cependant, noté que le succès véritable de cette démarche requiert une participation active de toute la société. Pour le premier magistrat, “les citoyens doivent réhabiliter la valeur du travail et de l'effort pour produire de plus en plus la richesse qui est investie pour leur bien-être et qui demeure actuellement le fruit des hydrocarbures”, a-t-il souligné. “Les travailleurs doivent se mobiliser davantage, pour produire, sauvegarder la viabilité de leurs entreprises et contribuer à créer plus de valeur ajoutée dont ils auront alors leur juste part en amélioration de leurs salaires”, a-t-il précisé. Abordant les activités notamment privées, il souhaite que ces dernières se déploient à travers tout le territoire national pour “assurer l'équilibre territorial du développement, s'orienter vers la production de biens et de services véritables, tirer bénéfice des importants programmes publics d'investissements et offrir des emplois à nos jeunes, en attente d'insertion professionnelle”. Selon l'une des communications présentées lors de cette réunion, les emplois offerts par les entreprises, les administrations ou générés par le secteur agricole et les nouveaux investissements, enregistrent enfin une hausse durant le 1er semestre 2009. Partant, l'objectif arrêté dans le programme présidentiel pour la création, entre 2009 et 2014, d'un total de 3 millions d'emplois, dont la moitié en emplois d'attente, s'annonce déjà sous de bons auspices. De plus, de nouvelles mesures en faveur de la création d'emplois sont contenues dans la loi de finances complémentaire pour 2009, en exécution des décisions annoncées par le chef de l'Etat au début de cette année et des mesures contenues dans le programme présidentiel, notamment au bénéfice des primo-demandeurs d'emploi. Intervenant sur ce dossier, le Président a mis l'accent sur les efforts engagés par l'Etat pour réduire le chômage qui ont effectivement donné des résultats encourageants appellant à leur poursuite tout en veillant à les rationaliser davantage. “Notre politique de lutte contre le chômage a certes un coût, mais elle aboutira graduellement à la prise en charge des attentes de la jeunesse qui constitue l'essentiel des demandeurs d'emploi, à offrir des débouchés suffisants aux fruits de notre politique intensive d'enseignement et de formation et à réduire le nombre de démunis sociaux. C'est, donc, dans une vision d'ensemble que nous devons toujours appréhender cette importante question”, a-t-il affirmé. À noter que toutes les conclusions dégagées de toutes les démarches et autres actions entreprises seront soumises au Conseil des ministres avant la fin de cette année et constitueront ainsi une véritable feuille de route pour le pays en matière de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage. B. K. Bouteflika veut réguler l'investissement étranger Tout en reconnaissant leur importance pour l'économie nationale, le président de la République exige que les investissements directes étrangers (IDE) soient encadrés davantage au profit de l'économie nationale et pour la sauvegarde de la balance des paiements. Abdelaziz Bouteflika demande également à ce que les banques créent au niveau de chaque wilaya un fonds d'investissement destiné à accompagner les jeunes investisseurs. Que toutes les banques publiques se dotent en outre, ajoute-t-il, de filiales chargées du capital investissement et de leasing. B. K.