Un vaste mouvement dans les établissements pénitentiaires d'El-Harrach, Serkadji et Chlef a été opéré au courant de la semaine écoulée, ont révélé, hier, des sources bien informées. En effet, des détenus ont été transférés aux prisons de Berouaghia, dans la wilaya de Médéa, et Tazoult, dans la wilaya de Batna. Ce mouvement intervient, selon nos sources, après que les services de sécurité eurent découvert, à l'issue d'une enquête intra-muros, l'existence de cellules de recrutement pour le compte du GSPC d'Al-Qaïda au pays du Maghreb. Cette information, bien qu'avérée depuis 2006, a poussé les services de sécurité à agir en conséquence, d'autant que ces cellules ciblent, en plus des terroristes, des prisonniers de droit commun, notamment les dealers et les consommateurs de drogue en leur promettant de l'argent. Notre source ira plus loin en révélant l'existence carrément de “imarate”, à l'intérieur même des établissements sus-cités. Autrement dit, des terroristes arrêtés puis emprisonnés se sont autoproclamés “émirs” et procédaient au recrutement de nouveaux éléments qui, une fois à l'extérieur, rejoindront les rangs du GSPC. Rappelons que durant la période allant de 2006 à 2008, plus de 300 détenus de la prison de Boussouf à Constantine, incarcérés suite à leur implication, directe ou indirecte, dans des activités terroristes, ont rejoint les maquis de l'Est, notamment ceux de Jijel sous la “imara” de Lemloum. L. N.