Le patron de la CAP préconise une concertation au préalable avec le gouvernement et le partenaire social La Confédération algérienne du patronat (CAP) est favorable à un relèvement du Salaire national minimum garanti (SNMG). C'est son président Boualem M'rakech qui l'a déclaré, hier, lors de son passage à la radio Chaîne III, mais en posant le préalable de “la concertation”. “Il faut qu'il y ait des discussions avec nos partenaires pour trouver une solution à la question des salaires”, a déclaré en substance M'rakech sans avancer une quelconque précision sur le niveau ou le degré de cette augmentation. Il se contentera de noter que “l'augmentation du Salaire national minimum garanti doit être appliquée en fonction de la capacité de l'entreprise à supporter cette augmentation. Elle doit être en rapport avec la production et la productivité de l'entreprise”. À ses yeux, l'augmentation doit répondre à des “indices qui vont permettre de classer les salariés en fonction de leurs capacités et du travail qu'ils effectuent”. Il fera remarquer que “la production et la productivité des entreprises doivent permettre aux employés d'avoir des salaires qui permettent de prendre en charge leurs besoins”, avant de noter que “l'entreprise algérienne reste faible ; elle n'a pas atteint les capacités requises pour asseoir avec rigueur ses actions”. Quoi qu'il en soit, M'rakech pense qu'“il y a un problème de pouvoir d'achat en Algérie”. Ceci étant, c'est à l'occasion de la prochaine tripartite que cette question du SNMG sera posée et sera tranchée. Hormis ce dossier, la CAP, selon M'rakech, présentera plusieurs autres préoccupations : “Notre organisation a mis sur pied une commission en son sein pour débattre et discuter d'un certain nombre de questions devant être présentées lors de la prochaine tripartite et nous allons bientôt terminer tout un dossier pour qu'il y ait une communication à ce propos.” Interrogé à propos des nouvelles mesures décidées à l'occasion de la loi de finances complémentaire 2009, le président de la Confédération algérienne du patronat indiquera qu'elle prévoit “des mesures importantes fiscales et parafiscales pour promouvoir l'investissement national et réduire la pression fiscale” avant de noter que “l'entreprise algérienne a besoin de s'adapter aux normes”, évoquant la facture des importations qui constitue un sérieux problème pour l'orateur et requiert “la création d'un environnement adéquat pour l'entreprise algérienne qui doit se mettre aux normes internationalement admises”. Concernat la mise à niveau des entreprises l'orateur indique que“c'est tout d'abord, un environnement financier et administratif adéquat”. Ce qui devrait déteindre sur “le secteur informel qui agit négativement sur la progression des entreprises”. Aussi, M. M'rakech souhaite à cet égard faire jouer pleinement l'entreprise nationale comme acteur incontestable dans le développement économique. Ce souhait est, notamment en rapport avec la décision du gouvernement de procéder à la création de 200 000 petites et Moyennes entreprises (PME/PMI) qu'il convient de suivre et d'accompagner. NADIA MELLAL B.