Les citoyens de la wilaya de Béchar commencent d'ores et déjà à s'accoutumer aux razzias concoctées par les stratèges de la spéculation. Les signes avant-coureurs de celle-ci sont en effet de jour en jour plus perceptibles, notamment au niveau du centre-ville . Si par leur caractère périssable, les fruits affichent des prix abordables, à l'exception du melon, en attendant de s'enflammer les premiers jours du Ramadan, les légumes ont, quant à eux, depuis au moins une semaine, largué les amarres de la stabilité. Selon les responsables de la direction du commerce de la wilaya, le prix de la pomme de terre a augmenté de 13%, celui de l'oignon de 33% et l'ail de 25%. Pour ce qui est des dattes qui sont les fruits privilégiés du mois de Ramadhan et qui ont inondé les marchés de la capitale de la Saoura, ces produits sont cédés à des prix qui ont diminué de 33% par rapport à ceux affichés pendant le mois de juillet. Une virée dans le marché couvert du centre-ville de Béchar renseignent suffisamment sur l'abondance de ces fruits et leur diversité. On y trouve “Lahmira”, “Fegous”, “Dagla”… La spéculation a aussi touché les produits de large consommation, comme le sucre, l'huile, Lahda. Selon les mêmes services, le prix du sucre blanc a connu une hausse de 15%, passant de 65 à 75 DA le kilogramme, le café est cédé à des prix qui ont été majorés de 5%. Le prix de l'huile a aussi connu une augmentation variant de 4 à 8%. Les pois chiches ont connu une hausse de 8%, contrairement à Lahda dont le prix a diminué de 9%. Par ailleurs, les différentes viandes sont cédées à des prix qui ont augmenté de 13%. Le bovin est vendu à 700 DA le kilo. L'ovin est cédé à partir de 700 DA/kg et le poulet à 380 DA. Nous avons aussi appris que la ville de Béchar ne connaîtra pas de problèmes en matière de disponibilité du lait. En effet, plus de 80 000 litres par jour de lait pasteurisé seront mis à la disposition de la population locale pendant le mois de Ramadhan, contrairement à l'année dernière où la quantité de cet aliment ne dépassait pas les 35 000 l/j. Pour terminer, il est à signaler que les prix des fruits et légumes affichés au niveau des marchés de la ville qui ne cessent d'augmenter ne font que laminer le pouvoir d'achat des citoyens et ne peuvent en aucun cas s'expliquer par la loi de l'offre et la demande. R. R.