Suite à l'article paru le 17 août 2009 à propos du livre de Bentounès, le HCI nous a fait parvenir les précisions suivantes. Il est étonnant que cet auteur ne donne aucune source de ce qu'il avance et ne se réfère à aucun texte fondamental de l'Islam pour étayer ses dires. Pour mettre un terme à cette polémique qui a trop duré, nous rappelons à vos lecteurs la position du HCI, dès les débuts de cette affaire. Après avoir reçu un exemplaire du livre en question avec une dédicace de l'auteur, nous avons relevé certaines affirmations incompatibles avec les principes fondamentaux de l'Islam. Ces remarques se ramènent à trois points importants, deux sur la forme et un sur le fond. Le premier point concerne l'illustration des images des Prophètes de Dieu en général et du Prophète Mohammed (qsssl) en particulier, de ses compagnons les plus proches et des anges. L'attitude du HCI, à ce sujet, est conforme à celle de toutes les autorités spirituelles sunnites qui interdisent catégoriquement ces images depuis des siècles. S'il a accepté l'arbitrage d'Al-Azhar, d'Al-Qarâwiyyine et de la Zitouna, c'est pour rappeler cette unanimité des plus grandes institutions religieuses du monde musulman sur ce sujet. Le deuxième point porte sur l'étoile de David qui entoure l'image de l'émir Abdelkader. N'en déplaise à l'auteur de cet article, cette étoile apparaît clairement autour de l'image de l'Emir. Quant à dire que c'est Hitler qui a imposé cette étoile aux juifs, cela est inexact, car cette étoile a été choisie comme symbole du sionisme avant cela, c'est-à-dire au congrès de Bâle de 1897 présidé par Theodor Herzl. Depuis, elle est devenue le symbole du sionisme, tout comme la croix gammée est devenue le symbole du nazisme, après son adoption par Hitler. Le troisième point qui se rapporte au contenu doctrinal, c'est la prétention du livre à œuvrer à l'unité des religions et des philosophies, ce qui est impossible. Ce qui est possible, par contre, c'est le dialogue pacifique dans l'intérêt commun de l'humanité. Ce dialogue implique naturellement le respect mutuel entre toutes les religions et écarte les philosophies non religieuses qui n'œuvrent pas pour ce dialogue et cette coexistence pacifique. Quant à la mondialisation qui prétend imposer ses valeurs à l'ensemble du monde, c'est une sorte de domination de certaines puissances sur le reste de l'humanité. En conclusion, nous sommes surpris que le quotidien Liberté qui connaît le HCI et qui participe, par ses journalistes, à ses conférences et colloques, accepte de publier un brûlot comme cet article, dénué d'objectivité, de compétence et de courtoisie. Cette polémique doit cesser, d'autant plus que le ministère concerné (les Affaires religieuses) a pris une décision ferme qui reflète le point de vue défendu par les savants de l'Islam, notamment le HCI, l'Association des ulama algériens, de nombreuses zaouias, ainsi que d'autres institutions dans le monde musulman. Avec nos remerciements Alger, le 20 août 2009 La cellule de communication du HCI, M. Boudjenoun