Nichée entre la Méditerranée et un massif forestier très dense. Collo, qui représente la dernière étape pour la caravane de l'Eductour, essaye d'effacer les rides provoquées par les années de plomb de l'activisme terroriste. La baie des jeunes-Filles tend presque les bras pour accueillir les arrivants devant déposer bagages, l'espace d'une journée, à l'hôtel Bougaroun. Cette fierté des Colliotes, depuis son édification, en 1982, aura marqué toute une époque durant laquelle cette structure tournait à plein régime, et qui servait également de théâtre à bon nombre de manifestations culturelles notamment. En raison de plusieurs facteurs, outre le sécuritaire, la situation socio-économique qui a altéré la santé financière de centaines d'entreprises n'aura pas épargné le pôle touristique de Collo, ni Bougaroun. Selon certains experts, dont Salah Mouhoub, la région ne pourrait plus miser sa saison estivale sur, exclusivement, le tourisme balnéaire. Bon gré mal gré, elle est aujourd'hui condamnée à réajuster sa vision de l'activité touristique en ciblant d'autres formules de loisirs dont celles inhérentes au tourisme écologique, au camping et aux randonnées. Des options qui ont toutes les chances d'aboutir s'il y a conjugaison des efforts entre les secteurs étatique et privé. Dans cet état d'esprit, plusieurs élus et responsables locaux ont développé la même vision unique alternative pour signer une éventuelle relance touristique, et par ricochet économique pour la région qui, pour rappel, n'abrite pas seulement les plages de Aïn El-Ksseb, Aïn Doula ou encore la zone d'expansion touristique (ZET) et Téleza. L'antique Chullu, c'est aussi la verdure, la montagne et les randonnées pédestres... L'avenir pourra peut-être le confirmer. N .D.