La production locale ne pouvant répondre pleinement aux besoins générés par le dynamisme du secteur de la construction, le taux de couverture par les importations est d'environ 85%. Estimé à 590 millions de dollars en 2008, le marché des engins de travaux publics, boosté par le dynamisme des secteurs de la construction et des infrastructures de transport, est en pleine croissance. C'est ce qui ressort d'une fiche de synthèse publiée, récemment, par Ubifrance consacrée aux véhicules industriels et engins de travaux publics en Algérie. Le document relève que “la production locale ne pouvant répondre pleinement aux besoins générés par le dynamisme du secteur de la construction, le taux de couverture par les importations est d'environ 85%”. Ubifrance affirme que le taux de croissance annuelle des importations est, quant à lui, passé de 23% en 2004 à 61% en 2008. “Profitant de l'accroissement important de la demande, de nouveaux acteurs se sont imposés sur le marché algérien. Détrônant des partenaires historiques du secteur, la Chine et la Corée du Sud ont respectivement accédé au rang de premier et quatrième fournisseurs de l'Algérie entre 2005 et 2008”, lit-on dans le document, relevant que la France a, quant à elle, vu ses exportations augmenter de près de 40% en cinq ans, passant de 23 millions de dollars en 2003 à 59 millions de dollars en 2008. “La bonne tenue des exportations hexagonales est cependant contrastée par une baisse régulière de ses parts de marché”, note Ubifrance. Plusieurs entreprises se sont lancées dans l'importation et la distribution d'engins depuis la fin des années 1990. La plupart d'entre elles sont contrôlées par des opérateurs algériens. Néanmoins, on compte, parmi les plus importantes, quelques entreprises détenues par des intérêts étrangers telles que la filiale algérienne de Bergerat Monnoyeur qui distribue les matériels Caterpillar, Algomat qui représente Manitou, ou encore Demdistral, filiale du groupe belge DSA. D'autres grandes marques internationales sont représentées en Algérie, à l'instar de Komatsu, Volvo, Hyundai, John Deere ou Hitachi. Par contre, la production locale d'engins de travaux publics couvre 15% du marché. L'Entreprise nationale de matériels de travaux publics (ENMTP) et sa filiale Somabe, spécialisée dans la construction de dumpers et bétonnières, réalisent la majeure partie de la production nationale d'engins. Selon Ubifrance avec près de 3,5 millions de véhicules, le parc automobile algérien est le plus important du Maghreb. Les véhicules de transport (autobus et camions lourds) représentent le tiers du volume global, soit près de 1,2 million d'immatriculations. Les importations de véhicules de transport de personnes ont atteint 313 millions de dollars en 2008, en progression de 29,7% par rapport à 2007. Le Japon est le premier fournisseur de l'Algérie suivi de la Chine. “Les exportations françaises de véhicules de transport de personnes ont augmenté de 170% entre 2007 et 2008”, indique Ubifrance. Le document ajoute qu'en 2008, “les importations de véhicules de transport de marchandises se sont élevées à 1,4 milliard de dollars, soit une hausse de 45% par rapport à 2007. Au coude à coude, la Chine et le Japon sont les deux principaux fournisseurs de l'Algérie (respectivement premier et deuxième fournisseurs), talonnés par la France qui a vu ses exportations croître de 26,3% en 2008 par rapport à 2007”. Ubifrance relève, par ailleurs, la hausse de près de 70% des importations de remorques et semi-remorques sur la période 2007-2008, passant de 106,8 millions de dollars à 181 millions de dollars qualifiant le secteur de porteur. “La France tient le haut du tableau, avec 21,4% de parts de marché en 2008, suivie de près de la Tunisie, deuxième fournisseur de l'Algérie avec 20,8% de parts de marché. Les progressions les plus importantes entre 2007 et 2008 sont enregistrées par la Chine, la Belgique et l'Italie”, lit-on dans le document.