Même s'il n y a rien de palpable qui ressort encore du sommet pour le climat, il n'en demeure pas moins que la mobilisation bat son plein. Des gouvernements aux ONG, la presse s'en mêle cette fois pour choisir son camp, celui du raisonnement. La capitale danoise, capitale mondiale pour le climat entame ainsi sa deuxième semaine de débats sur le réchauffement climatique et de lutte entre les différents pays pour décroître leurs émissions des gaz à effet de serre. Cela n'est pas tout, pour cette occasion, il y a eu l'appel climatique de 56 journaux du monde dans 44 pays par le biais d'un éditorial commun. Une action qui vise à unir tous les efforts afin de voir ce sommet prendre des mesures probantes comme le réclame cet appel des 56. “À moins d'unir nos efforts pour prendre des mesures décisives, le changement climatique va ravager notre planète, et ce faisant, perturber fortement notre prospérité et notre sécurité”, lit-on dans cet appel. Les rédacteurs de cet éditorial commun n'ont pas manqué d'indiquer que le monde n'a pas pris au sérieux le problème du réchauffement climatique en avançant des faits. “Cependant, à ce jour, le monde a réagi avec mollesse et sans enthousiasme (...) Les dangers sont devenus tangibles en une génération. Maintenant, les faits commencent à parler : sur les quatorze dernières années, onze ont été les plus chaudes jamais enregistrées, la calotte glacière de l'Arctique est en train de fondre et, l'an dernier, la flambée des prix du pétrole et des produits alimentaires a donné un avant-goût des terribles bouleversements à venir”, ajoute l'appel des 56 rédactions, selon qui, tous les espoirs reposent sur le sommet de Copenhague. “Le changement climatique résulte d'une action sur plusieurs siècles. Il aura des conséquences qui dureront pour toujours, et nos chances de le maîtriser vont être déterminées dans les quatorze jours qui viennent”. Dans cette déclaration, les signataires insistent pour le retour à l'utilisation du carbone, seule manière de réduire véritablement l'émission des gaz à effet de serre et, du coup, permettre un sauvetage collectif de notre planète. Un espoir que partage le monde entier mais qui porte ses sacrifices. “Nous devons faire nos courses, manger et voyager plus intelligemment. Le passage à une société à faible émission de carbone porte en lui la perspective de plus d'espoirs que de sacrifices”, lit-on encore dans cette déclaration. Aujourd'hui, il y a un projet d'accord spécifique pour les pays industrialisés qui devront réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, en 2050, de plus de 75%. Le texte préconise la mise en place d'une deuxième période d'engagement pour le protocole de Kyoto qui impose des réductions aux pays industrialisés, qui irait de 2013 à 2020. Seul pays industrialisé, les USA semblent être beaucoup plus adeptes de la parole sans l'acte. Depuis plusieurs années, les States ne cessent de promettre. D'ailleurs, les différentes ONG ne cessent de mettre la pression sur les pays industrialisés à leur tête les Etats-Unis car, selon elles, il est clair que rien ne peut se faire sans l'implication et le soutien financier et technique de ces pays les plus pollueurs de la planète et les plus puissants. Les besoins d'ici à 2020 sont évalués à plus de 100 milliards d'euros par an. C'est moins de 10% des dépenses militaires mondiales. En somme, la balle est dans le camp des puissants dont dépend l'avenir de cette planète, notre planète.