Plus de 40 137 tonnes de déblais et de déchets ménagers ont été collectées par 23 entreprises publiques et privées qui ont été appelées à la rescousse pour faire le lifting d'Oran. “Derrière chaque palissade soigneusement peinte, s'amoncellent des talus de déblais et de détritus ménagers abandonnés par les entreprises ou les particuliers au terme des chantiers qui défigurent l'attrait de la ville d'Oran.” Cette lapalissade colportée par les citoyens ne souffre aucun doute. C'est dans cette perspective que le chargé du dossier de l'environnement auprès du cabinet du wali a expliqué, mardi dernier, les mauvaises actions à l'origine de cette situation peu reluisante. M. Tayebi a fait ainsi part à la presse des désagréments qui sont autant de points noirs occasionnés par les entrepreneurs que des défaillances techniques émanant des services concernés. La commission de wilaya qui veille à la propreté de la cité a enregistré 80 points noirs à travers le groupement urbain d'Oran (GUO). Plus de 40 137 tonnes de déblais et de déchets ménagers ont été collectées par 23 entreprises publiques et privées qui ont été appelées à la rescousse pour faire le lifting d'Oran. Cette opération d'éradication des points noirs lancée depuis le début du mois de mars est quand même arrivée à bout des déblais. Il aura donc fallu mobiliser 56 camions de différents tonnages, 25 chargeurs et autant d'engins totalisant 2 019 rotations pour venir à bout des points noirs. Mais comme chaque fois qu'un événement conjoncturel surgit, c'est toute une batterie logistique qu'il faut précipitamment mettre sur les rails. Les opérations de “réhabilitation” doivent-elles obéir à une série de mesures draconiennes et systématiques ou doit-on chaque fois faire dans le ravaudage ? Les micro-entreprises créées à l'effet d'endiguer les glacis d'ordures, véritables plaies d'Oran, sont-elles mieux nanties pour garantir un maximum de faisabilité ? Le doute est permis quand on constate le fossé entre le responsable de la micro-entreprise et les agents de nettoiement. Provenant tous du champ immense du chômage, le premier est rétribué à 60 000 DA par mois et les seconds à 15 000 DA. “C'est un dispositif conçu et mis en place par les ministères de la Solidarité nationale et de l'Emploi et celui de l'Environnement”, précise M. Tayebi. Pour lui, des opérations coup-de-poing sont nécessaires pour mettre un terme à ces situations qui reviennent sans cesse. L'idée de faire intervenir la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement est vivement souhaitée par le chargé de mission. “Nous entretenons de bonnes relations de travail avec la Pupe qui n'hésite pas à répondre favorablement à nos appels”, affirme avec empressement M. Tayebi. C'est aussi le vœu le plus cher de la population qui intègre le réalisme sain, avec ou sans événement mondialement ponctuel.