L'éclipse de l'office colliote des initiatives touristiques a laissé un grand vide au point que des acteurs économiques ainsi qu'une large couche de la population locale sollicitent ses membres fondateurs pour la relance de cette association. Cet office de tourisme, l'Ocit, qui a été créé en 1996 et en dépit de la conjoncture bien particulière de l'époque, a réussi à briser l'embargo qui frappait la destination Collo. Ainsi, il connaîtra une deuxième naissance avec la tenue d'une assemblée générale extraordinaire des membres fondateurs renforcés par de jeunes amoureux de la nature colliote, sept ans après son éclipse pour des raisons diverses et particulièrement un manque de local. Pour une association locale qui exerce dans une région, certes féerique mais enclavée, son palmarès est éloquent. Sa première activité qui a connu un succès retentissant a concerné l'organisation de portes ouvertes sur l'offre touristique colliote pendant deux jours à Constantine en juin 1997. D'ailleurs, c'est la saison estivale qui avait brisé l'embargo, depuis l'avènement du terrorisme, sur cette destination touristique. Il rééditera l'opération à Biskra deux années plus tard pour promouvoir la destination Collo. La grande opération de solidarité que l'Ocit effectuera concerne l'ouverture d'une unité d'hémodialyse au niveau de l'hôpital de Collo en partenariat avec une association française Tutti Frutti. Cette opération, qui a été bien accueillie et encouragée matériellement par le wali de l'époque, a permis l'acquisition de près de 2 milliards de centimes d'équipement médical qui se composait de reins artificiels, lits articulés et de 12 couveuses pour les maternités rurales du massif de Collo. En 2002-2004, l'Ocit sera le fer de lance des activités touristiques et de solidarité au niveau local. Excepté une seule édition, l'Ocit ne ratera aucun Salon international de tourisme (Sitev) à Alger pour la promotion de la destination Collo et partant la destination Algérie. Dès que l'intention de créer un office communal de tourisme, dépendant directement de l'APC, a été exprimée par les locataires de l'hôtel de ville en 2003, l'Ocit a préféré s'éclipser pour ne pas parasiter ce projet. Mais certains de ses éléments actifs ont toujours participé avec des associations locales dans des programmes culturels ou de solidarité. Sept ans après, point d'office communal de tourisme dans une région hautement touristique. La situation est donc considérée comme chaotique par les différents intervenants qui ont sollicité les membres de l'Ocit de réinvestir le terrain de la promotion du tourisme local. Le Dr Abdelhamid Bouchehit, membre fondateur de l'Ocit, expliquera cette deuxième vie de l'organisme : “Nous sommes revenus à l'activité touristique afin de faire revivre dans cette ville les activités de qualité qui ont toujours empreint la promotion du produit local”. Un autre membre actif, Tarek Touta, dira : “Notre retour est surtout pour mettre dans le bain des jeunes afin de ne pas couper le cordon ombilical de l'activité touristique censée être l'avenir de cette région balnéaire”. Une fois le renouvellement de l'organe de direction achevé, l'office a épaulé l'association Kabès, le week-end dernier, pour réunir plus de 30 journalistes venus de toute la wilaya de Skikda et de Constantine à l'hôtel Bougaroun, afin de discuter, justement, du rôle des offices dans l'information et la promotion des destinations locales. Dommage, aucun élu n'était au rendez-vous, ce qui appelle les membres de l'Ocit à plus de travail de sensibilisation non pas des touristes potentiels mais des… responsables locaux sur l'importance du tourisme pour la région.