Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, aurait-il piétiné sur les plates-bandes de Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, en annonçant une implication directe dans l'épuration de l'oued El-Harrach d'ici à la fin 2014 ? “Pas du tout”, a estimé Rahmani, interpellé sur la question, jeudi, en marge de la rencontre avec le mouvement associatif. “Oued El-Harrach est un problème complexe par ses caractéristiques spécifiques. Situé en plein centre-ville d'El-Harrach, il est entouré par des centaines de milliers d'habitations et des centaines d'unités industrielles qui y déversent leurs rejets”, explique-t-il, assurant que cela requiert une multiplication des efforts de toutes les parties concernées dont le département des Ressources en eau. “La solution idoine réside dans cette prise en charge commune”, a-t-il déclaré, qualifiant l'initiative de Sellal de “complémentaire”. Il indiquera, en outre, qu'une étude est menée conjointement par les deux départements ministériels qui travaillent en étroite collaboration pour résoudre ce dossier épineux. En effet, oued El-Harrach pourrit la vie des citoyens, avec tout ce que cela suppose comme danger sur leur santé, et donne une très mauvaise image du pays. Dans le même sillage, le ministre a, également, été interrogé sur la décharge de Oued Smar, autre point noir de la capitale et véritable casse-tête chinois pour les pouvoirs publics qui, visiblement, n'arrivent toujours à en venir à bout. Il dira à ce propos : “Il n'a jamais été question de fermer cette décharge d'un coup mais plutôt de manière progressive avec la préparation en parallèle de trois autres sites de rechange”.