Les jardins du Centre culturel français d'Alger ont accueilli, jeudi dernier à 19h, le rendu de la 3e édition des ateliers jazz du CCF. Sous la houlette du jazzman Azzedine Tebibel, le public a pu apprécier le travail effectué lors du concert donné par ces élèves. Au nombre de quatre, ils ont présenté un show digne des professionnels. Les présents, pour la majorité de jeunes amateurs de jazz, appréciaient ce moment d'évasion, tout en se déhanchant sur les airs jazzy très entraînants. Les ateliers jazz du CCF sont un travail artistique collectif entre ces jeunes musiciens et Azzedine Tebibel. “C'est ma deuxième participation à ces ateliers. Au début j'étais réticent, mais ces jeunes ont toujours eu envie de faire du jazz. Alors, ils se sont joints à moi au niveau du CCF”, a-t-il déclaré. Le concert de jeudi dernier est le fruit de six mois de formation durant lesquels ces jazzmen en herbe ont tout donné pour découvrir et maîtriser les ficelles et autres techniques de cette musique. “Ces ateliers de jazz consistent à apprendre le jazz, les concepts, la théorie et tout ce qui concerne cette musique. Comme la plupart ont fait le classique ou le rock, cela a été un peu dur pendant la formation”, a-t-il ajouté. Et d'enchaîner : “Maintenant, ils ont les moyens, ils savent c'est quoi le jazz, une pièce de jazz, comment improviser sur scène et comment appréhender n'importe quelle pièce de jazz.” Toutefois, notre jazzman national fait que le jazz demeure un genre musical peu connu du grand public, mais surtout des musiciens. “Beaucoup en ont fait un phénomène de mode, mais, en réalité, ce n'est pas du jazz ce qu'ils font. Etant dans le domaine, ceux qui prétendent en jouer, avec quel jazzman ont-ils joué ou alors quelle école ont-ils fréquentée ?” s'était-il insurgé avec amertume. Le temps d'un concert, de quelques pièces jazz, le public a pu voyager et découvrir cette musique afro-américaine des années 1950 qui reste immortelle.