Lors de votre campagne électorale présidentielle, vous avez déclaré, M. le Président de la République, que les Patriotes toutes catégories confondues ayant pris part à la lutte antiterroriste seront réinsérés et pris socialement en charge. Seulement les 25 000 ou 30 000 GCV environ qui activent actuellement et qui ont fait l'objet du dernier statut ne sont qu'une infime partie des citoyens armés (GCV, GLD) ayant pris part à la lutte antiterroriste, la reconnaissance et la réhabilitation reviennent en premier lieu à ceux qui se sont consacrés totalement à la lutte antiterroriste assurant parallèlement la sécurité des citoyens et des biens de l'Etat. D'autant plus que durant cette lutte acharnée contre les criminels, ils n'avaient rien perçu alors que ceux qui se trouvaient dans l'autre camp se permettaient même de se prévaloir des mêmes droits que les défenseurs de la République. Durant les dernières campagnes électorales (communales, législatives, présidentielle) des responsables nous abreuvaient avec des promesses mirobolantes seulement la fête passée, adieu le saint, sans penser aux conséquences des futures échéances électorales. Mais comme le dit l'adage, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Nous vous demandons M. le Président de bien vouloir prendre un statut global concernant tous ceux qui ont participé à la lutte antiterroriste afin qu'ils soient régularisés ou indemnisés, et les années passées comme Patriotes bonifiées dans les décomptes de leur retraite. D'autre part, nous vous demandons de bien vouloir décréter, pour la postérité, une date que vous jugeriez utile comme “journée nationale du patriote” afin que ces dignes fils de l'Algérie puissent avoir la reconnaissance de la République. Mohamed Refas Coordinateur ouest des Patriotes, Sidi Bel-Abbès