Contrairement à ce qui était prévu, l'entraîneur français du Mouloudia d'Oran, Hervé Revelli, qui devait rentrer de France mardi matin, n'a guère donné signe de vie depuis son départ pour Lyon, vendredi dernier. Il n'a en fait pas dirigé les séances d'entraînement d'avant-hier après-midi et d'hier matin, obligeant son adjoint Omar Belatoui à se “débrouiller” seul. Cette situation a, bien évidemment, intrigué plus d'un joueur et plus d'un proche du club, lesquels se demandent vraiment si Revelli, n'aurait pas fait un “aller sans retour”. À quatre jours seulement de la �très importante confrontation avec le club égyptien d'El Ismaïly dans le cadre du tour préliminaire de la Champion's league arabe, on ne peut donc pas dire que la sérénité soit de mise au sein du groupe mouloudéen. L'ambiance s'est d'ailleurs, beaucoup dégradée, surtout après l'éclatement, jeudi dernier, (voir notre édition du samedi 20 septembre 2003) dans les vestiaires du stade de Chlef du conflit entre le gardien Acimi et le libéro Ouasti. Un conflit qui s'est envenimé ces dernières 48 heures au point où on laisse entendre que chacun des deux “antagonistes” refuse de jouer avec l'autre. On affirme même que Ouasti aurait demandé sa lettre de prêt, pour quitter le MCO en décembre prochain. Côté administration, c'est la “pagaille” également. Le président Youcef Djebbari est, cette fois-ci, sur un “véritable” siège éjectable car menacé sérieusement par son “vieux” rival, Kacem Eliman qui est plus que jamais en position de force. Et comme annoncé dans notre dernière livraison, l'opposition a tenu, hier en fin d'après-midi, une assemblée générale extraordinaire, celle-là même que redoutait plus que tout Djebbari. Trois heures seulement avant la tenue de cette “réunion” extraordinaire, programmée, rappelle-t-on, à 16h30 au musée El-Moudjahid à l'USTO, nous avons jugé utile de donner la parole à l'ex-président Kacem Elimam qui n'est, comme à son habitude, guère allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer la gestion catastrophique de Djebbari. “Notre AG est réglementaire et légale, dira Elimam à ce sujet, sinon la wilaya et les structures concernés n'auraient jamais accepté de nos délivrer l'autorisation. Croyez-moi, cette fois-ci, Djebbari partira, qu'il le veuille ou non, de gré ou de force, mais suivant les lois et les règlements en vigueur. Car, contrairement à la dernière fois, où notre dossier manquait peut-être d'éléments, cette fois-ci nous somme en règle et bien en règle. Ce sont les deux tiers de la composante de l'AG qui ont exigé la tenue de cette AG. C'est la rue, le peuple les supporters et les enfants de ce prestigieux club qu'est le MCO qui ont tout fait pour organiser cette réunion au cours de laquelle il y aura un retrait de confiance à Djebbari. Oran, en a marre de ce dernier et de sa gestion catastrophique. Non seulement ses bilans moral et financier sont catastrophiques, mais il a surtout sali et humilié le Mouloudia par toute cette violence causée par les mauvais parcours de l'équipe. Il faut qu'il parte, car il veut couler le MCO. Plusieurs candidats sérieux se présenteront pour la présidence, moi y compris, car on n'a pas le droit de laisser Djebbari tuer le MCO.” A. K.