L'activité liée au commerce extérieur risque sérieusement d'être compromise, aujourd'hui, au niveau du port d'Alger, avons-nous appris de sources généralement bien informées. Il s'agit en fait, signalent encore nos sources, d'une action de protestation à laquelle a appelée le Syndicat national des douanes, en signe de solidarité avec l'ensemble des inspecteurs-liquidateurs qui ont fait l'objet d'un dépôt de plainte, suite à l'affaire d'importation d'une quantité importante de réfrigérateurs facturés à 20 euros l'unité, soit moins de 2 000 dinars. Aussi, il y a risque de débrayage au niveau de la rue Beziers où l'essentiel des opérations de commerce extérieur est traité. L'affaire fait l'objet d'une enquête lancée par la Gendarmerie nationale, fait-on savoir. Elle pose de sérieuses interrogations sur les responsabilités des uns et des autres, sachant notamment que les douanes, à l'heure de l'ouverture, se sont retrouvés confrontés à la problématique de la valeur à considérer dans les traitements des dossiers. En l'absence de barèmes fixes et de moyennes de valeurs claires, par ailleurs incompatibles avec le libre marché, les douaniers, nous expliquent certains professionnels, se doivent de mettre en place, dans des cas de sous-facturation, les instruments réglementaires de réserve. C'est-à-dire engager la liquidation du dossier tout en prévoyant les moyens d'un contrôle a posteriori. Autrement dit, le douanier-liquidateur doit se couvrir par la mise en place de ce qui s'appelle le bulletin 195 et libérer l'importation. Et c'est ce à quoi devrait s'intéresser, nous dit-on, l'examen de ce cas des réfrigérateurs sous-facturés et dont la commercialisation sur le marché domestique constitue une véritable concurrence déloyale aux professionnels de la même branche. Le syndicat des douanes semble, eu égard à la solidarité qu'il manifeste, convaincu que les vrais responsables se trouvent ailleurs. D'autant que, ajoute-t-on, une pièce maîtresse, en l'occurrence le bulletin 195, aurait disparu du dossier de liquidation pour enfoncer les inspecteurs. En tout cas, le mystère reste entier sur la détermination du véritable traitement de cette opération. A. W.