Depuis le passage des clubs algériens au professionnalisme, les pouvoirs publics commencent à être plus réticents voire même afficher un désengagement total en matière de leur financement. Il y a peu en effet, les associations à caractère sportives ne trouvaient leur salut que grâce aux subventions que leur octroient les différents institutions de l'Etat à travers notamment les fonds de la wilaya, les assemblées populaires communales ou encore de la part de la tutelle à savoir le ministère de la Jeunesse et des Sports. Une situation qui complique un peu plus la gestion au sein même des clubs déjà confrontés à d'énormes soucis dans le domaine de la gestion sur le plan financier. Pis encore, la dernière mise en garde du Premier ministre Ahmed Ouyahia à l'adresse des clubs de Ligue 1 et 2 pour l'application des différentes instructions pour leur mue vers le professionnalisme au risque de payer lourdement les frais ne fait que conforter un peu plus “le divorce déjà annoncé” entre les associations sportives et l'Etat. À ce titre, ce n'est un secret pour personne que les pouvoirs publics ont été d'un grand soutien par exemple au retour de l'Entente de Sétif au premier plan après plusieurs années de disette. Il est vrai qu'il y eu une nouvelle ère sous le règne du président Abdelhakim Serrar qui a donné un nouveau souffle au mouvement sportif local en général et plus particulièrement au football du club cher au défunt Mokhtar Aribi avec la mise en place d'une stratégie qui consiste à renflouer les caisses du club grâce a des contrats de sponsoring. Toutefois, la situation financière du club n'a pas pour autant évolué dans le bon sens. C'est dire que l'arrêt des aides émanant des autorités locales sera le moins qu'on puisse le dire lourd de conséquences fâcheuses pour une formation dont les ambitions grandissent d'une saison à l'autre et qui trouve déjà les pires difficultés à équilibrer ses finances sous l'ère du professionnalisme “made in Algeria” devant la fin de non-recevoir de la part des industriels et hommes d'affaires de la région qui continuent à bouder et faire “la sourde oreille” aux multiples appels du président Abdelhakim Serrar pour leur participation au chiffre d'affaires de la SSPA Black Eagles à travers l'achat des actions. Ce dernier est allé plus loin encore en estimant dans ces dernières déclarations que l'heure est grave et au rythme où vont les choses, tout ce qui a été construit et réalisé ces dernières années risque tout simplement de s'effondrer comme un château de cartes. En attendant que la situation s'éclaircisse un peu avec les engagements pris à l'opposé aussi bien par la Fédération algérienne de football que par le ministère de la Jeunesse et des Sports afin d'apporter leur contribution pour la reconversion vers le professionnalisme, le club sétifien à l'instar de la majorité des autres formations fait dans le surplace en espérant des jours meilleurs. C'est idem par ailleurs pour les autres disciplines sportives du côté de la ville phare d'Aïn El Fouara qui sont également menacées tout simplement de disparition dans ce cas de figure puisqu'ils n'ont aucune autre ressource de financement mis a part celles qui leur parviennent des fonds de l'Etat qui reste pour eux le cordon ombilical quant à leur survie et on imagine mal comment les sports individuels ou ce qu'il en reste au sein du club phare des Hauts-Plateaux comme le judo, la boxe ou encore la natation vont tenir le coup dans pareilles circonstances. Alors que leurs résultats techniques sur le plan national laissent déjà à désirer, ce qui du reste n'attire pas les sponsors, la levée de la main de l'Etat dans leur financement sera synonyme de leur mise à mort.