Khalida Toumi a été, hier, la ministre la plus “sollicitée” par les députés, lors de la séance consacrée aux questions orales. Pas moins de six questions orales lui étaient destinées. À une question du député Mohamed Boulahia du MRN sur la suppression d'el-adhan de l'Unique, Khalida Toumi, qui a rappelé qu'il est diffusé régulièrement sur les ondes des radios (les trois nationales et les 28 locales), pour des motifs de proximité, a-t-elle expliqué, a eu une réponse qui n'a pas manqué de susciter l'hilarité de l'hémicycle. “Vous dites, on écoute el-adhan, mais pas le regarder”, a-t-elle dit à l'adresse du ministre islamiste. Par ailleurs, à une interrogation du député Guerrout adressée au Chef du gouvernement Ouyahia, qui était absent, sur les conséquences des essais nucléaires auxquels avait procédé la France coloniale dans la région de Reggane et les mesures entreprises par l'Exécutif pour protéger les populations locales, le nouveau ministre chargé des relations avec le Parlement, Khoudri, s'est contenté d'indiquer que des mesures ont été prises depuis 1999, grâce à la collaboration d'experts de l'AIEA. Ainsi, des régions comme Innekker sont désormais interdites d'accès et des contrôles y sont faits régulièrement. Toutefois, le ministre a exclu une éventuelle demande des autorités à la France pour d'éventuelles réparations. Il a sous-entendu que les accords d'Evian, outre une référence à un discours prononcé par le défunt Houari Boumediene en 1974, suggéraient de “tourner la page”. “Les populations peuvent le formuler”, a précisé toutefois le ministre. Par ailleurs, Boubekeur Benbouzid a défendu, en réponse à une question de Lakhdar Benkhellaf du MRN, que la réforme du secteur éducatif soit contraire à l'esprit de l'ordonnance de 1976. Evoquant la nécessité de la réforme au regard de la réalité sociopolitique d'aujourd'hui, Benbouzid a précisé que le choix de la langue française à compter de la deuxième année du primaire est dicté par “l'intérêt proche”. Dans le même contexte, il a soutenu qu'“il n'y a pas de diminution du volume horaire de l'enseignement de l'arabe et de l'éducation islamique”. “L'islam est la religion d'Etat”, a rappelé le ministre. K. K.