“L'organisation de ce séminaire arrive à l'heure où la police algérienne vit de profondes mutations, tant au plan de l'organisation, des équipements que de l'élément humain.” C'est en ces termes que le général-major Abdelghani Hamel, DG de la Sûreté nationale, a entamé son discours, hier au siège des Unités républicaines de sécurité (URS) d'El-Hamiz, à l'occasion de l'ouverture d'un séminaire scientifique de trois jours sur l'évolution de la protection sociale et sanitaire des affiliés aux corps de sécurité qu'organisent conjointement la DGSN et l'université saoudienne de Naïf, spécialisée dans les sciences sécuritaires. Une rencontre avec des représentants de neuf pays arabes dont le Liban, le Soudan, l'Arabie Saoudite, l'Egypte, le Qatar, la Jordanie, le Maroc et l'Algérie (pays d'accueil). Les participants auront du 3 au 5 de ce mois à se pencher sur la recherche des moyens et voies de développement de la prise en charge de la protection sociale et sanitaire de la ressource humaine. Comme elle permettra sur un autre plan d'étudier les propositions, cerner les cadres juridiques avec les différents partenaires dans les domaines social et sanitaire qui feront l'objet d'accords et de conventions d'assistance avec renforcement de la formation spécialisée dans les domaines psychologiques et social. L'objectif recherché étant d'assurer une sécurité globale dont la protection sociale et sanitaire constitue un catalyseur psychique devant permettre le niveau de conscience dans l'exécution de la mission dévolue au policier. Bien évidemment, comme le souligneront à tour de rôle les intervenants à l'ouverture de ce séminaire, c'est là une occasion d'asseoir des bases solides dans la coopération et le partenariat entre les différents corps de sécurité arabes par les échanges de connaissances et d'expériences, à l'exemple du secrétaire général de l'université de Naïf qui a souligné l'importance de cette rencontre au plus haut niveau et “à l'heure où les corps de sécurité des pays arabes ont besoin de ce genre de séminaire”. Pour rappel, l'université saoudienne de Naïf forme des étudiants en services sécuritaires. Même si à demi-mots, l'expression des intervenants ne cache pas une certaine volonté de renforcer la coopération dans le domaine sécuritaire. Chaque pays a ses spécificités certes, mais l'échange d'expériences reste le dénominateur commun comme le confirme le doyen de cette université, Hassan Taleb, un Algérien qui souligne le grand intérêt des Etats quant au facteur humain. “Le policier est avant tout un être humain qui a besoin d'entretien comme tout autre personne”, fait-il remarquer. En somme, ce regain de considération à l'élément humain montre en filigrane l'intérêt porté à la sécurité en ces temps de tension généralisée. Le général-major Hamel, qui a exprimé toute sa gratitude à l'initiative de l'université de Naïf, a tenu également à dire sa certitude sur la qualité des conclusions à tirer à la fin des travaux des spécialistes et experts qui animeront les différents ateliers. À rappeler dans ce cadre que les thèmes qui seront abordés lors de ce séminaire porteront sur “les mobiles des services sanitaires et psycho-sociaux aux affiliés des corps de sécurité”, “le rôle du spécialiste social dans l'évolution de la prise en charge sociale et sanitaire”, “la philosophie de la prise en charge sociale et sanitaire”, “le système de la prise en charge sanitaire”, “la prise en charge psychologique des professionnels des services de sécurité”, “les handicaps sur le terrain de la politique de la prise en charge sociale”. À noter enfin que les représentants des pays intervenant au cours de ce séminaire se sont contentés de rappeler l'importance de cette manifestation sans donner d'avis sur le niveau atteint par la police arabe en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Pas même Son Excellence l'ambassadeur saoudien à Alger. Promesse est faite de donner les conclusions du séminaire dès qu'il sera clôturé mercredi prochain.