“Une délégation de membres fondateurs n'a pu déposer, ce dimanche 2 octobre, le dossier administratif de demande d'agrément du parti Jil Jadid auprès du service concerné du ministère de l'Intérieur, refoulée dès l'accueil”, a indiqué, hier, le coordinateur de ce parti qui n'est pas encore agréé, Soufiane Djilali, dans un communiqué. “Dans le cadre des dispositions de la loi sur les partis politiques, Jil Jadid a tenté de prendre rendez-vous depuis trois mois avec le service concerné, mais en vain. Malgré les multiples appels téléphoniques au service concerné, restés tous sans réponse, malgré le courrier recommandé envoyé à monsieur le ministre de l'Intérieur le 6 août 2011 (le bordereau d'envoi faisant foi), et malgré le déplacement d'une délégation dimanche 2 octobre, jour de réception, il a été impossible d'introduire le dossier du parti auprès de l'administration”, souligne-t-il encore. “Au final, un télégramme, envoyé le 4 octobre à monsieur le ministre de l'intérieur, a fait réagir par téléphone un membre de son cabinet”, indique encore le coordinateur de Jil Jadid : “vous n'avez qu'à déposer le dossier au niveau du bureau d'ordre”, ordonna ce fonctionnaire du ministère de l'intérieur, selon le communiqué. “Bien entendu, il n'y aura aucun récépissé de dépôt ni accusé de réception”, a-t-il précisé. “Comment prouver que le dossier a été déposé et qu'il était complet alors qu'il comprend plus de 130 pièces administratives originales ?” s'interroge encore le coordinateur de ce parti. “C'est cela tout le sérieux que met ce ministère de souveraineté pour mettre en application les réformes politiques promises par le président de la République et qui tiennent en haleine le peuple d'Algérie ? Ou bien s'agit-il d'une énième farce démocratique ?” se demande encore l'auteur du communiqué. “Jil Jadid est d'autant plus étonné par l'attitude du ministère de l'Intérieur que d'autres partis politiques constitués depuis peu (postérieurement à l'introduction de notre courrier de demande de rendez-vous), ont vu leur dossier réceptionné par monsieur le ministre de l'Intérieur lui-même”, relève-t-il. “Faut-il alors croire que le ministère de l'intérieur se charge lui-même de choisir les partis politiques qu'il agréera et ceux qu'il refusera selon ses propres critères ?”, Soufiane Djilali pose encore la question. R. N.