Alors que l'UDR doit tenir son congrès au début de 2012, son président Amara Benyounès a réitéré hier, à Oran, les positions de sa formation par rapport aux réformes politiques engagées par le président, et ce, lors d'un meeting donné à la salle El-Murdjadjo. Mais c'est surtout pour répondre au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, que le président de l'UDR tiendra à faire entendre sa voix en déclarant que “50 partis, je le dis même si ce sont 100, ce n'est pas assez, il (le ministre de l'Intérieur, ndlr) ne connaît pas la réalité, il n'y a jamais assez de démocratie et trop de dictature”, en réaction aux propos de Ould Kablia qui a déclaré jeudi à l'APN qu'“il n'y a pas de place pour 50 partis”. Le président de l'UDR, qui attend toujours les clarifications autour de l'article 87, concernant la création de nouvelles formations politiques, ce qui sera déterminant pour la tenue de son congrès, est néanmoins certain de rejeter la perspective d'un quelconque retour des islamistes et intégristes dans le champ politique national. “Ce que le FIS n'a pas eu en 1991, il ne faut pas que les intégristes l'aient en 2011”. Et d'ajouter : “Je suis radicalement opposé aux intégristes, à l'utilisation de la religion à des fins politiques, moi ma famille politique est celle des patriotes”, demandant à la salle une ovation pour Hadj Fergane assis au premier rang. S'attaquant à l'Alliance présidentielle, Amara Benyounès lâchera : “L'Alliance présidentielle, c'est le président de la République qui la soutient et pas l'inverse” avec une attaque plus précise en direction du FLN qualifié de parti ayant “le monopole du pouvoir et de l'opposition à l'APN”. Sur la question du Printemps arabe, là encore, l'intervenant estime que les leçons de démocratie n'ont certainement pas à venir de pays comme l'Arabie Saoudite où le Qatar, en référence à “leurs bons hospices dans la crise au Yémen” et d'autres pays de la région et de lâcher au final : “Chaque dictateur qui tombe c'est un de moins.” Sur la récente interpellation de Khaled Nezzar, Amara Benyounès dira, dans son point de presse, qu'il soutiendra toujours les généraux qui sont accusés dans le sens où il y a eu l'arrêt du processus électoral. D. LOUKIL