Cent vingt Touareg armés, dont certains ont combattu aux côtés des troupes de Mouammar Kadhafi, ont rejoint dimanche le processus de paix dans le nord du Mali, a-t-on appris dimanche auprès d'un élu de cette région et de combattants touareg. “12O Touareg dont certains sont revenus de Libye ont accepté dimanche d'intégrer le processus de paix” dans le nord du Mali, a déclaré Midoi Ag Houda, maire de Tidernème, une localité située à 400 km à l'est de Gao, la principale ville de cette région confrontée à des rébellions touareg. “Nous avons fait de la sensibilisation. Certains de nos frères ont accepté de quitter les montagnes où ils étaient en compagnie des autres (combattants touareg) qui ne veulent pas la paix”, a-t-il précisé. “Je m'appelle Mohamed Ag Tamotet. J'étais lieutenant-colonel dans l'armée du colonel Kadhafi. J'étais rentré et j'étais dans les montagnes avec les autres (touareg qui défient l'autorité de l'Etat malien). Mais nos parents sont venus nous voir et nous avons accepté de faire la paix”, a déclaré un touareg qui se présente comme un porte-parole de ces combattants. Interrogé sur le nombre de combattants qui ont rallié le processus de paix, l'officier s'est contenté de répondre “beaucoup”. Parmi ceux qui sont revenus dans le processus de paix, figurent également de jeunes Touareg armés du nord du Mali. Des représentants d'un groupe de 300 combattants revenus de Libye avaient, il y a quelques semaines, rencontré le chef de l'Etat malien, Amadou Toumani Touré, pour annoncer qu'ils intégraient le processus de paix dans le nord du Mali. Mais des Touareg armés revenus de Libye avec des armes après la fin du conflit ayant abouti à la chute de Kadhafi, sont toujours retirés dans les montagnes du désert du Nord, et tiennent des propos belliqueux à l'endroit de l'Etat malien. Par ailleurs, un haut responsable américain a assuré dimanche qu'une équipe d'artificiers libyens et américains avait sécurisé environ 5 000 missiles sol-air stockés sous le régime de Mouammar Kadhafi. “Nous avons identifié, démantelé et sécurisé plus de 5 000 systèmes portatifs de défense aérienne (Manpad), alors que des milliers d'autres ont été détruits dans les bombardements de l'Otan”, a déclaré à des journalistes Andrew Shapiro, secrétaire d'Etat adjoint pour les affaires politiques et militaires. Le responsable américain, en visite d'une journée en Libye, a pu voir comment plusieurs dizaines de ces missiles ont explosé le long de la côte face au village de Sidi Bin Nur, à l'est de Tripoli. Une équipe conjointe libyo-américaine d'artificiers était à l'œuvre depuis plusieurs mois pour retrouver ces missiles perdus perçus comme susceptibles de servir à des attentats contre des avions civils. La Libye disposait d'un stock de 20 000 missiles portatifs avant le début en février de la révolte qui a mis fin au régime de Kadhafi. Il s'agit essentiellement de SAM-7 acquis dans les années 1970 et 1980. R.I/Agences