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Tout en affirmant que les quantités sont distribuées selon les besoins de chaque région Le DG de l'Onil : “La poudre de lait importée est de bonne qualité”
Le recours au lait cru est impératif afin de pouvoir développer la production nationale. L'Office national interprofessionnel du lait (Onil) répartit les quantités de poudre de lait importées de manière équitable et selon les besoins de chaque région du pays. Son directeur général, Fethi Messar, avoue que la distribution des quotas s'effectue suivant la demande de chaque région et les capacités de production des laiteries. “Je suis là pour assurer une disponibilité du lait pasteurisé conditionné en sachet (lPC) de 25 DA sur tout le territoire national et non pas pour le fonctionnement des laiteries”, déclare-t-il en réaction aux récentes critiques soulevées par quelques transformateurs privés. Il existe un certain nombre de paramètres qui encadrent la distribution de la matière première à la fois pour les wilayas et les unités de transformation. Le niveau de consommation, les moyens et le réseau de distribution, les capacités de production… sont entre autres les conditions exigées par l'Onil pour définir la quote-part de chaque localité ou opérateur. En d'autres termes, la part de chacun est arrêtée selon ces caractéristiques. Ce sont autant de facteurs qui différencient une usine d'une autre. Ce qui, par conséquent, influe directement sur les quantités à affecter, d'une laiterie à une autre. Selon M. Messar, 114 unités dont 99 privées et 15 publiques ont signé des conventions avec l'Onil pour bénéficier des quotas de poudre de lait subventionnée destinée à la production du lPC. Elles ont adhéré au dispositif mis en place par le ministère de l'Agriculture qui conditionne l'acquisition de la poudre par la collecte et l'usage de lait cru. L'“objectif final de l'Etat, c'est d'arriver à substituer le lait cru à la poudre importée, car la facture des importations de cette matière première ne cesse d'augmenter d'année en année”, relève Fethi Messar. Ce responsable semble satisfait du comportement de la quasi-totalité des laiteries qui ont respecté leurs engagements en termes de collecte de lait cru. Il en veut pour preuve, les 500 millions de litres collectés durant l'exercice actuel contre 395 millions de litres seulement en 2010. Mieux, l'office compte atteindre 700 millions de litres en 2012. Selon le DG, cet organisme a pris toutes ses dispositions pour garantir une meilleure disponibilité de la poudre pour une période allant jusqu'au mois de Ramadhan prochain. Des achats ont été d'ores et déjà effectués et des stocks de sécurité suffisants et renouvelables ont été constitués pour toute l'année 2012. M. Messar a insisté sur la qualité de la matière première introduite sur le marché national. “Elle est de bonne qualité et conforme à la réglementation en la matière.” Une fiche technique est établie, indique Fethi Messar, pour tout produit importé. Des analyses de la poudre sont accomplies avant l'embarquement du port de provenance jusqu'à sa sortie d'usine en passant par tout le process de production. Le recours à l'importation de la poudre est actuellement inéluctable, faut-il le préciser, d'autant plus que les 4 milliards de litres consommés annuellement par les Algériens ne sont couverts qu'à raison d'un tiers par les élevages. Une réunion du comité interprofessionnel du lait tenue mardi a, à ce propos, encouragé les transformateurs à utiliser davantage le lait cru dans leur production. Ce qui permettra l'émergence progressivement de la production nationale qui ne dépendra plus de l'importation. L'amélioration de la production et du niveau d'intégration réduirait la facture des importations de la poudre de lait. D'ici là, l'Etat continuera à subventionner ce produit pour qui il a consenti 40 milliards de DA durant l'année en cours. K.B.