Chacun de nous naît dans une culture, grandit et adopte l'identité de ceux qui l'entourent, de ceux qu'il croise. Avec l'âge, nous développons une identité “plurielle”. C'est dans cet esprit que, les 25 et 26 janvier à 9h, à la salle des conférences de l'hôtel El-Djazaïr, la délégation de l'Union européenne en Algérie organisera la 4e Rencontre euro-algérienne des écrivains. Un rendez-vous littéraire qui donne la parole aux hommes et femmes de lettres des deux rives de la Méditerranée, aboutissant sur des discussions profondes entre les deux parties, permettant aux intellectuels algériens de se faire connaître par les intellectuels européens et vice versa. Organisée avec le concours des Etats membres de l'Union européenne, cette 4e rencontre est placée sous le signe des “Identités plurielles”. Elle réunira une brochette d'auteurs algériens et européens. Dans son allocution, Mme Laura Baeza, ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne, a déclaré que “le choix des Identités plurielles a été inspiré de l'essai de l'écrivain franco-libanais Amin Maâlouf, les Identités meurtrières”. Et d'expliquer que dans son essai, l'auteur “nous interpelle sur le sens de l'identité (…)”. Et d'ajouter : “Aujourd'hui, notre lecture de l'actualité politique ne devrait pas être dissociée des écrits littéraires. Car à bien y regarder, n'est-ce pas dans les écrits d'Amin Maâlouf, Yasmina Khadra, Paolo Coelho, Gabriel Garcia Marquez et bien d'autres écrivains que nous retrouvons tous une part de notre identité ?” Tour à tour, les représentants des Etats membres présents se sont succédé pour promouvoir l'auteur invité à cette rencontre qui s'articule autour des axes suivants : “Le lieu, l'appartenance et le moi”, “L'appropriation des langues et la transmission des imaginaires”, “L'identité et la pratique culturelle, transfert des modèles identitaires”, et “L'appartenance unique à l'ère de la mondialisation”. Parmi les auteurs participants, on peut citer, du côté algérien, Fatma Oussedik, Anouar Benmalek, Chawki Amari, Mohamed Kacimi, Amin Zaoui, Hamid Grine, Abdenour Abdesselam… La participation européenne est composée comme suit : Salim Bachi (France, invité par la délégation de l'Union européenne), Valeriu Stancu (Roumanie), Elina Hiroven (Finlande), Chris Stewart (Royaume-Uni), Amara Lakhous (Italie), Irène Vallejo Moreu (Espagne), Roswitha Geys (Autriche), Marc Quaghebeur (Belgique), Marjeneh Bakhtiari (Suède), Eleni Torossi (Grèce) et Karima Berger (France). Ils partageront, lors de cette rencontre, avec le public les expériences pluriculturelles identitaires, mettant en relief que “la notion d'identité ne peut se cantonner à une nationalité, une religion ou une race”. Comprendre qu'il n'existe pas une seule identité mais plusieurs. Elles se forgent, elles se forment avec le temps, l'appropriation des différentes cultures que nous côtoyons. Mais également grâce à la capitalisation des expériences des autres qui permettent une avancée certaine. Pour rappel, cette manifestation s'inscrit dans le dialogue interculturel entre les rives nord et sud de la Méditerranée, prôné par l'Union européenne. Elle permet d'avoir des liens récurrents jetant des ponts entre ces deux rives. A I