L'Autriche veut partager son expérience dans la formation agricole avec l'Algérie. Une délégation de spécialistes autrichiens, invités par l'ambassade, séjourne depuis quelques jours dans notre pays. Ils sont venus exposer leur savoir-faire en matière d'élevage et de production de lait. Leurs conclusions, à l'issue de leur visite de plusieurs points dans la wilaya de Khenchela et au Sud, reflètent du bon et du moins bon. Ils sont, certes, émerveillés par les potentialités en matière d'agriculture que recèlent les régions visitées mais ils n'ont pas caché leur déception quant à la façon avec laquelle sont menés l'élevage et la production de lait. Celle-ci peut être améliorée considérablement pour peu, indique un des experts, que certaines conditions indispensables soient réunies. Il s'agit, en fait, de détails négligeables d'apparence mais ô combien importants aux yeux de cet expert. Il citera, à titre d'exemple, les étables trop chaudes, l'absence de variété dans la nourriture de la vache… autant de facteurs qui ne sont pas pris en compte par l'agriculteur algérien. Il a remarqué, pendant son passage dans des fermes à Khenchela, que les vaches étaient stressées. “C'est à la vache de choisir le moment où elle veut se nourrir. Ce n'est pas à l'éleveur de décider à sa place”, précisera-t-il au cours d'une demi-journée d'étude organisée hier au siège de la Chambre nationale d'agriculture. Toutefois, il faut reconnaître que l'environnement dans lequel s'effectue l'élevage en Autriche et complètement différent de celui pratiqué en Algérie. Eux, ils optent pour de petits élevages ne dépassant pas 12 têtes. Ils libèrent leur cheptel en pâturage pendant 4 mois sans le retenir. Ils spécialisent des lycées pour la formation agricole. Ce n'est pas le cas chez nous. Pour sa part, le président de la Chambre d'agriculture, Mohamed Bouhadjar, a déclaré que ses collaborateurs allaient prendre en considération les interventions des spécialistes autrichiens, ils les étudieront et décideront par la suite de l'opportunité d'un partenariat ou non. B. K.