La campagne électorale comptant pour les élections législatives du 10 mai n'a pas drainé les grandes foules. C'est ce qui a été constaté dans la wilaya de Tipasa et ses différentes communes depuis le lancement officiel de la campagne. En plus des aspects purement visuels telles que les affiches des candidats qui n'ont pas du tout été toutes placardées dans les endroits prévus à cet effet alors que d'autres ont préféré outrepasser les endroits règlementaires, les discussions ne semblent pas du tout vides de critiques ni dénuées de sous-entendus à l'endroit des postulants à la députation de la future APN. Jusqu' à présent, quelques leaders de partis politiques ont inscrit sur leur agenda de campagne une tournée par Tipasa et ont quelque peu réussi à faire le plein des salles lors de leurs déplacements dans la wilaya à l'exemple du directeur de campagne du FLN venu en renfort à la liste du parti, de Amara Benyounès du MPA qui en train de s'expérimenter à la prise de parole devant les foules, de Abdelmadjid Menasra égal à lui-même ou de Moussa Touati du FNA qui sait manier l'art et le verbe. Les autres, ceux qui sont venus appeler au vote sont les représentants de l'Etat, avons-nous remarqué. Notamment la visite de bon aloi du ministre de la Jeunesse et des Sports qui a réuni les représentants d'associations locales afin d'inciter plus particulièrement la frange juvénile à participer à l'expression et la vie politiques, faisant le parallèle avec les initiateurs de la résistance populaire de Novembre 1954. Les permanences des partis et des candidats libres partie prenante du scrutin attirent du petit peuple cependant mais pas assez, comparé à la fougue qui a suivi l'avènement du multipartisme en 1989. Pour le citoyen, l'intérêt semble être porté ailleurs, vers les prix des légumes et de la pomme de terre, vers les soucis de la vie quotidienne et puis il faut se l'avouer, l'APN, de caisse d'enregistrement dont elle ne cesse d'être affublée ou des projecteurs portés sur les émoluments des députés, n'a pas pour le moment présent des avocats à sa cause. Des voix autorisées sont belles et bien venues à Tipasa avant et durant la campagne appeler à l'accomplissement du devoir électoral. Qu'on en juge : Amar Tou, ministre des Transports, était à Tipasa pour une précampagne sous la bannière du FLN, suivi du secrétaire général de ce même parti, le patron décrié du FLN, Abdelaziz Belkhadem, pour accorder les violons. Durant la même période, Moussa Touati, du FNA et Louisa Hanoune, du PT sont venus chauffer la foule. L'hypothèse de l'abstention, qui a fait la manchette des journaux se le dispute à la vox populi opinant que les jeux sont faits ou encore l'expression la plus récurrente : “Ils vont faire comme leurs prédécesseurs. Nous ne reparlerons plus de ces candidats que dans cinq ans”. Sept (7) sièges à la députation sont brigués dans la wilaya de Tipasa entre quelque 35 listes de candidats sous la bannière de partis politiques et deux listes en indépendants, rappelle-t-on. M D