Plusieurs jours après le lancement de la campagne électorale, les Sétifiens semblent toujours ne pas être branchés. Rares sont les personnes qui parlent des candidats et encore moins des programmes des différentes formations politiques. En dépit des émissions radiophoniques et spots publicitaires diffusés par la radio régionale de Sétif dans l'objectif de créer un engouement pour aller voter, on ne parle pas beaucoup des élections. “Pour animer leurs meetings populaires, la plupart des partis choisissent la petite salle de la maison de la culture Houari-Boumediene d'une capacité d'une centaine de personnes, car ils ne peuvent remplir la grande salle qui peut contenir 700 personnes. Généralement, il n'y a que les familles des candidats qui viennent”, a remarqué un travailleur à la maison de la culture. Certains d'entre ces partis n'ont même pas encore rendu publiques leurs listes de candidats. Simple tactique ou peur d'affronter les concitoyens ? Les prochains jours nous le diront. Les affiches collées sur les panneaux publicitaires qui écument les murs à travers les quatre coins de la ville sont déchirées quelques minutes plus tard. Au niveau de certains bourgs et bourgades, les panneaux d'affichage sont restés intacts. Aucun parti ne s'est déplacé pour courtiser les habitants des petits villages. F. S