Dans le cadre de son programme de réflexion sur les thèmes intéressant l'entreprise et l'économie algériennes, le FCE organisera, le 25 juin 2012, au sein des locaux de MDI Business School à Chéraga, (Alger) un atelier de réflexion sur le thème du transport maritime de marchandises en Algérie. “Le choix de ce thème important fait suite aux conclusions du dernier symposium organisé en mars dernier par notre association, à l'issue duquel un véritable pacte de croissance était proposé à nos pouvoirs publics”, rappelle le FCE. Ce pacte ciblait un ensemble de secteurs d'activité autour desquels le forum proposait, avec un puissant soutien des autorités économiques nationales, de focaliser l'investissement productif des entreprises algériennes, publiques ou privées, en vue d'en faire des leviers de création de richesses, de promotion de la production nationale et de réduction de la dépendance extérieure. Le transport maritime de marchandises est un secteur particulièrement prometteur. D'une part, c'est un secteur dans lequel le potentiel de croissance est immense. “Il suffit de savoir que le pavillon national assure à peine les 3% des volumes de notre commerce extérieur de marchandises, que notre pays constitue un marché important dans la région et, surtout, qu'il dispose déjà de ressources humaines précieuses, d'un savoir-faire reconnu et de capacités de formation de grande qualité”, argue le FCE. Ensuite, ajoute le FCE, il faut souligner que les surcoûts importants constatés aujourd'hui sur les taux de fret internationaux vers l'Algérie résultent, au moins pour partie, de l'absence de concurrents nationaux et du quasi-monopole exercé par des transporteurs internationaux. Enfin, pour le FCE, il s'agit d'une activité dans laquelle une intervention conjointe d'investisseurs nationaux nombreux pourraient venir conforter efficacement celle de l'opérateur public historique, pour le plus grand bénéfice de l'économie nationale. Dans cet esprit, l'atelier de réflexion programmé par le FCE visera essentiellement à établir un état des lieux de la situation qui prévaut actuellement dans ce secteur économique, suivi de recommandations de nature à servir de base à une politique de soutien au développement de ce secteur vital de notre économie. Deux communications axées sur les thèmes sont prévues au programme. Abdelhamid Bouarroudj, expert et ancien cadre dirigeant de la Cnan, fera le point “sur le transport maritime de marchandises en Algérie : un potentiel de développement économique à promouvoir”, et Me Lazhar Khemkham, avocat et spécialiste du droit maritime disséquera la réglementation de l'activité maritime en Algérie. Les deux communications seront précédées par une allocution introductive de M. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise. Selon certaines sources, dans les années 1980, l'Algérie disposait d'une flotte très importante, composée d'environ 80 navires exploités par la Cnan. L'armement Cnan assurait avec ses capacités propres et affrétées 35% des échanges extérieurs de l'Algérie. Aujourd'hui, la compagnie publique ne disposerait que de 14 navires. L'âge moyen de la flotte de la Cnan dépasse 30 ans. En d'autres termes, elle est obsolète, vouée à la démolition. Pis encore, sur les 14 navires, 8 vraquiers sont immobilisés à l'étranger. En tout, soutient-on, cinq navires seulement sont opérationnels. Le transport en ligne régulière est quasiment contrôlé par les armateurs étrangers. Le gros des tonnages est assuré par les grands transporteurs mondiaux, entre autres, Maersk, CMA-CGM et MSC... En position de force, les armateurs étrangers refusent de charger les frets payables en Algérie. Cette décision prise par des armateurs étrangers de refuser, à compter du 16 avril 2012, de prendre en charge toute opération d'importation ou d'exportation de marchandises en mode FOB (Free on board) au niveau des ports algériens a suscité de fortes appréhensions chez le Forum des chefs d'entreprise (FCE). M R