Le chanteur kabyle Djamel Allam a animé avant-hier un gala artistique à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Un rendez-vous inscrit dans le cadre de la 5e édition de la chanson et de la musique kabyles, ouvert depuis quelques jours dans la wilaya de Béjaïa. Djamel Allam, accompagné de ses sept musiciens dont l'infatigable Bazou, a subjugué le public composé particulièrement de familles. L'hôte de la capitale du Djurdjura a interprété plusieurs titres tirés de son riche répertoire dont Guetlatou et Awid afusim, une composition en hommage aux intellectuels algériens assassinés durant la décennie noire, “ces martyrs des années 1990", dira non sans émotion Djamel Allam. Il rendra également un vibrant hommage aux martyrs de la Révolution algérienne, morts au champ d'honneur pour que le peuple vive libre, et ce, en interprétant un autre remarquable texte du défunt chanteur Farid Ali. Une chanson révolutionnaire intitulée ayema sver ur tsrou, chantonnée en chœur par le public, pas assez nombreux, mais qui était très attentif à la prestation présentée par Djamel Allam et son équipe. La choriste Mounia, qui a accompagné l'artiste durant sa montée sur scène, égayera elle aussi l'assistance en interprétant des extraits de chansons du regretté Dahmane El-Harrachi. Quant à Boualem Bouzouzou, le petit-fils du cheikh Mahmoud Bouzouzou, membre de l'orchestre, se caractérise par une voix en or, il a subjugué le public en interprétant durant ce spectacle El-Bliredj, une chanson châabi écrite par son défunt grand-père. La soirée s'est poursuivie avec le chanteur Brahim Tayeb sur invitation de Djamel Allam, pour partager la scène avec lui. Les deux acolytes ont charmé l'assistance avec le titre ur tsrou, une chanson écrite durant les années 1970. “Ecouter Djamel Allam me donne l'envie de chanter", a avoué Brahim Tayeb. Cette soirée artistique s'est poursuivie dans une bonne ambiance conviviale, de pur bonheur. K.T