Le médiateur international pour la Syrie Lakhdar Brahimi va retourner dans la région cette semaine pour s'efforcer d'obtenir une baisse des hostilités en prélude à un dialogue politique, a indiqué mardi un haut responsable de l'ONU. M. Brahimi “va retourner dans la région cette semaine pour continuer son travail, et nous espérons qu'ensuite nous pourrons progresser vers une réduction de la violence qui doit être notre priorité", a déclaré à la presse le vice-secrétaire général de l'ONU Jan Eliasson. Il a envisagé un scénario positif selon lequel le gouvernement syrien accepterait de cesser les bombardements contre sa population. Cette “désescalade" pourrait alors être “suivie d'une réduction de la violence par l'autre camp", et d'un cessez-le-feu “dans le meilleur des cas". Ce qui, a-t-il souligné, “améliorerait les chances d'avancer sur le plan politique" entre Damas et l'opposition syrienne. En recevant lundi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a insisté sur la nécessité de cesser les bombardements aériens et d'artillerie contre les civils. Mais M. Mouallem s'est contenté “d'écouter attentivement et de promettre de transmettre (le message) aux dirigeants syriens" à Damas, a reconnu M. Eliasson. À côté du scénario optimiste, a-t-il admis, l'autre scénario voit les deux camps continuer à miser une “une solution militaire". “Je ne peux pas dire quelle option est la plus probable", a-t-il ajouté. Interrogé sur l'initiative prise par le président égyptien Mohamed Morsi d'organiser une réunion sur la Syrie regroupant l'Iran et l'Arabie Saoudite, M. Eliasson a expliqué que “M. Brahimi travaillera depuis le Caire à partir de le semaine prochaine pour être plus proche de la région et travailler étroitement avec ses collègues égyptiens". M. Brahimi avait annoncé récemment son intention d'ouvrir un bureau pour sa mission au Caire, en plus de celui de Damas qui est dirigé par Mokhtar Lamani, et de retourner dans la région après des consultations en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. R. I. /Agences