Animant une conférence de presse, hier, le président du bureau régional du RCD, à Tizi Ouzou, a tenu à dénoncer plusieurs irrégularités qui ont, a-t-il estimé, entaché les élections locales du 29 novembre dernier, notamment en ce qui concerne l'installation des présidents d'APC. Selon le conférencier, Boussad Boudiaf, comme si les complots, les combines, les associations et autres accords contre nature, l'argent sale, le trafic, la manipulation du fichier électoral, le vote orienté des corps constitués sont favorisés pour que le pouvoir procède à une installation “clandestine" de certaines APC restées bloquées dans la wilaya de Tizi Ouzou. C'est le cas des communes, a-t-il cité, de Tigzirt, Makouda, Mechtras, Boudjima et Aït Bouadou que l'Etat n'a pas seulement installé en catimini et en violation de la souveraineté populaire comme c'est le cas plus particulièrement dans la commune de Makouda mais également en violation du délai réglementaire de 15 jours imparti par la loi. Une loi organique que l'orateur n'a pas épargnée et qu'il a qualifiée “d'inapplicable parce que bâclée, et bâclée parce que votée à la hussarde par ceux qui pensaient beaucoup plus au menu de midi qu'à son contenu et qui est aujourd'hui interprétée par les chefs de daïra chacun suivant sa musique, sa chanson et sa dense confirmant ainsi la primauté de l'administration sur l'assemblée élue". Intervenant dans le même sens, l'ex-députée, Lila Hadj Arab, a surtout mis l'accent sur la neutralisation de tous les organes judiciaires dans l'interprétation notamment de l'article 80 de la loi organique du 12 janvier que l'administration a transformé le vote des élus en un ridicule référendum pour élire un président d'APC qui a obtenu plus de 35% des voix. “Jamais l'administration n'a envoyé autant de fax contradictoires concernant un même article de loi, ce qui confirme que le conseil d'Etat seul habilité à interpréter les lois est écarté", explique-t-elle. Mais, malgré toutes ces pratiques, a souligné Boussad Boudiaf, “le RCD, avec 18 communes et 310 élus, a réaffirmé sa position de première force politique dans la région". S'agissant de la gestion future des communes qu'il aura à gérer, le conférencier a souligné que des audits seront d'abord effectués et qu'il y aura poursuites là où il y aura matière pour le faire, puis revient longuement sur l'APC de Tizi Ouzou dont la priorité, a-t-il jugé, est d'en finir avec la saleté, prendre en charge le problème de l'état civil, des espaces urbains et du plan de circulation. S L