Plusieurs paramédicaux de la wilaya de Béjaïa ont observé, hier matin, un sit-in devant le CHU Khellil-Amrane, afin d'interpeller, une fois de plus, leur ministère de tutelle quant à la prise en charge immédiate de leurs revendications socioprofessionnelles. Cette action de protestation est venue couronner le mouvement de grève de trois jours auquel avait appelé le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Selon le coordinateur de wilaya du SAP, Rachid Messaoudi, le taux de suivi de ce débrayage est estimé à 90%, dès son deuxième jour, à l'échelle de toute la wilaya de Béjaïa. “Bien qu'un service minimum ait été assuré, notamment au niveau des pavillons des urgences, la quasi-totalité des structures sanitaires relevant du secteur public a été paralysée", affirme notre interlocuteur qui se réjouit de la réussite de ce mouvement de protestation, mais aussi de l'adhésion du corps médical à leur cause. “Les 5 professeurs du CHU de Béjaïa se sont montrés solidaires avec nous, en procédant à la suspension temporaire du programme opératoire", a-t-il soutenu. Le coordinateur de wilaya du SAP indiquera, par ailleurs, que “le ministère de la Santé a un délai d'une semaine pour répondre à nos doléances. Faute de quoi, nous allons reprendre notre mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications". Pour rappel, les paramédicaux protestataires réclament, entre autres, l'application du nouveau statut particulier régissant la fonction des paramédicaux, la revalorisation de leurs primes, notamment celle relative à la garde, l'intégration des infirmiers brevetés, et la mise en place d'un dispositif réglementaire garantissant la progression des carrières. K O