Après une longue accalmie, la Fédération nationale des fonctionnaires du secteur de la justice semble reprendre du poil de la bête en cette nouvelle année et compte renouer avec la protestation. C'est ce que laisse entrevoir un communiqué émanant de ce syndicat affilié au Snapap. “Le bureau régional Est se réunira samedi prochain pour examiner l'option de la tenue de rassemblements de protestation pour demander les droits en suspens, dénoncer les pressions exercées sur les fonctionnaires sur leurs lieux de travail et demander la régularisation de la situation des syndicalistes suspendus abusivement", indique le communiqué de la fédération. Ce retour à la contestation a été décidé à l'issue de la réunion tenue le 1er janvier pour évaluer la grève de la dignité du 10 avril dernier et les autres actions qui ont été lancées sur le terrain pour faire aboutir des revendications socioprofessionnelles. Le constat n'était pas très reluisant. “Nous avons enregistré d'innombrables dépassements et agressions dangereuses du côté des responsables du ministère de la Justice envers les fonctionnaires du secteur, notamment les syndicalistes, et ce, en violation de la Constitution, des lois et législation algériennes ainsi que les conventions internationales". Pour la fédération, “sur le terrain rien de concret ne confirme les déclarations du ministre de la Justice" par rapport à sa disponibilité au dialogue. “Même notre correspondance à la chefferie du gouvernement est restée sans réponse de la part des décideurs qui veillent à ce que les droits et les lois ne soient que des écrits noir sur blanc. Sans plus. Ceci consacre la politique de désinvolture des hauts responsables par rapport aux dossiers sociaux et c'est ce qui nous pousse à reprendre la protestation pour faire aboutir nos droits spoliés". M. B.