561 millions d'euros. Telle est l'amende que vient d'infliger , mercredi dernier, la Commission européenne au géant américain des logiciels Microsoft pour ne pas avoir respecté ses engagements en matière de choix de navigateur pour son système d'exploitation Windows . Déjà il y a quatre ans, Bruxelles avait reproché à Microsoft de biaiser la concurrence en incorporant systématiquement son propre logiciel, Internet Explorer, à son système d'exploitation. Dans la foulée de sa décision juridiquement contraignante, l'Exécutif européen avait proposé que Microsoft puisse offrir , jusqu'en 2014, un écran multichoix aux utilisateurs permettant de sélectionner aisément un navigateur dans une liste à télécharger. Or, Microsoft n'a pas intégré l'écran multichoix au Service Pack 1 de Windows entre mai 2011 et juillet 2012. Mis devant le fait accompli, Microsoft a immédiatement reconnu ce qu'il a présenté comme une erreur, et y a remédié . Pour le Commissaire Joaquin Almunia, chargé de la Concurrence, cette première sanction infligée par la Commission européenne à une entreprise pour cause de non-respect de ses engagements, "constitue une infraction très grave" même si le montant réclamé est bien inférieur au 1,06 milliard d'euro au numéro un mondial des microprocesseurs Intel pour non respect des règles de la concurrence. Circonstance atténuante Microsoft a coopéré à l'enquête mais le montant réclamé par Bruxelles témoigne "de la gravité et de la durée de l'infraction, de la nécessité de lui conférer un effet dissuasif". A.M