Pour expliquer le retard de la mise en application de ce fameux document, il nous a été dit que vu l'importance de la tâche, on ne pouvait pas le faire à temps. Mais la vraie raison est que rien n'est prêt, à commencer par la mise en place du fichier national, du permis et des cartes grises, sans ces deux fichiers, nous ne pouvons enregistrer la déduction des points. C'est la raison pour laquelle on nous fait croire que le but est ailleurs, que c'est un permis à points pédagogique, et que par conséquent, c'est un test à blanc. Dès que vous perdez vos 24 points, vous êtes enregistré comme chauffard, et c'est tout. Pas question de vous retirer vôtre permis. En fait, c'est une incitation au crime sur nos routes. Si on applique réellement la loi, en une journée, beaucoup d'Algériens perdraient leurs 24 points. On nous mettra, peut être un sigle “CCA", soit “Conducteur-Cobaye-Algérien" du ministère des Transports. Sinon, comment expliquer ce test grandeur nature, et tout cet argent qui sera dépensé, pour un résultat annoncé comme catastrophique. Au bout d'une année, on nous fournira un chiffre de décès inférieur au chiffre astronomique communiqué, le 25 février, 2013, qui était de 4 448, pour nous que grâce au permis à points pédagogique, nous avons réussi à réduire le nombre des victimes sur les routes. Nous ne sommes pas contre le permis à points, nous sommes contre la méthode, les documents et la formule de mise en place. Ce n'est pas les centre de formation qui ont formé les auto-écoles de niveau très bas, et parfois choisi et/ou “pistonné", avec un niveau d'instruction de la 9e année, qui vont reformer les conducteurs, pour récupérer leurs points supposés perdus. Pour le moment, c'est nous qui le sommes dans cette véritable cacophonie. Ce qui est plus judicieux, c'est d'abord mettre tout en place le fichier national en place, les écoles, avec l'apport des oubliés de la société “seniors" qui a 20 ans d'expérience de conduite et beaucoup de sagesse pour assister le nouveaux jeunes diplômés de grandes écoles. Un permis à puce, de taille d'une carte de séjour, 11 x 7 cm, de couleur verte, ferait l'affaire. Et cela réduira la corruption qui fait rage. Le permis ne doit plus être considéré comme une pièce d'identité, puisque l'on risque de le voir suspendu ou retiré définitivement. On perdrait, alors, son identité et sa nationalité à la fois... Y. B. M.