Réunifiés depuis maintenant quelques semaines et la participation à plusieurs jubilés et matches-exhibition, les anciens joueurs du Mouloudia d'Oran ambitionnent désormais de s'impliquer progressivement dans la gestion du club qui a fait leur notoriété. Comptant quelques-uns des plus illustres noms de la scène footballistique nationale, à l'image de Si Tahar Cherif El-Ouazzani, Omar Belatoui, Sid-Ahmed Zerrouki, Kouider Boukessassa, Sebbah Benyagoub, Haddou Moulay, entre autres figures mouloudéennes des années 1980-1990, les anciens du MCO comptent ainsi, dans une première démarche fort symbolique mais tellement stratégique, "récupérer le CSA". Surtout que, réglementairement, le cumul de fonctions contraint le nouveau P-DG de la SSPA, Youssef Djebbari, à lâcher le club sportif amateur. "On n'a aucun intérêt si ce n'est de revoir le Mouloudia d'Oran tout en haut de la hiérarchie footballistique nationale. On veut revoir le MCO qui gagne, qui triomphe, qui remporte des trophées majeurs, qui fait la fierté de ses supporters, des Oranais et de tout l'Ouest algérien. On veut contribuer à refaire du MCO cette équipe aimée et respectée dans toute l'Algérie pour son beau football pratiqué et sa mentalité ultra-offensive", soulignera, à ce sujet, l'un des anciens internationaux sus-mentionnés, pour lequel "cela doit assurément se traduire par une implication directe dans la gestion du club". "Nous sommes en train de nous organiser en perspective de la prochaine assemblée générale du CSA. Nous ambitionnons, d'ailleurs, d'en récupérer la présidence. Nous sommes en droit d'aspirer au meilleur pour notre club. En récupérant le CSA, nous pourrons dès lors asseoir les bases de notre politique future, qui est de restructurer et de réorganiser les jeunes catégories du club afin d'assurer au Mouloudia un important vivier de jeunes via la formation, de telle manière à ne plus avoir à recruter autant d'éléments des autres régions du pays", soulignera encore notre interlocuteur, qui espère en parallèle "de la sagesse et du bon sens de la part de Youssef Djebbari pour quitter, à l'amiable, le poste de président du CSA afin de ne pas être obligés à mobiliser les deux tiers des membres de l'assemblée pour un éventuel retraité de confiance". "Belatoui mérite plus de respect" Par ailleurs, réinstallé tout en haut de la pyramide mouloudéenne jeudi en fin de journée, à la faveur du réaménagement effectué au sein du conseil d'administration et au niveau de la direction de la société sportive par actions, Youssef Djebbari a, certes, lancé son immense chantier, lui l'entrepreneur en BTP, mais d'une manière anarchique et quelque peu maladroite. Le fait de s'attaquer gratuitement et brutalement à une des icônes du club qu'est Omar Belatoui n'a, ainsi, pas été du goût des proches du club. "Au lieu de parler d'un soi-disant grand entraîneur, Djebbari aurait dû rendre hommage à Omar Belatoui qui a grandement contribué au maintien de l'équipe la saison dernière. L'ancien libero international est d'ailleurs, avec feu Kacem Elimam, l'un des principaux artisans de l'accession du MCO parmi l'élite en 2009, une saison seulement après sa rétrogradation sous la coupe du même Youssef Djebbari", estimait un membre influent de la famille mouloudéenne, pour lequel "au lieu de courir derrière un Deham chassé de l'USMA et qui a fait tant de mal au Mouloudia, Djebbari devrait avoir plus d'estime, de respect et de considération pour Belatoui qui a énormément apporté au MCO, aussi bien en tant que joueur que comme entraîneur". Fort d'un contrat qui court jusqu'au mois de juin 2014, Omar Belatoui est, du reste, le deuxième joueur le plus titré de l'histoire du MCO (après Cherif El-Ouazzani), avec trois championnats (1988, 1992 et 1993), une coupe d'Algérie (1996), une coupe de la ligue (1996), deux coupes arabes des vainqueurs de coupes (1997 et 1998) ainsi que la défunte coupe afro-asiatique remportée avec les Verts en 1991. R B Nom Adresse email