Résumé : L'inspecteur tente une nouvelle fois d'influencer Fouzia pour qu'elle porte plainte contre son ex, mais elle refuse. Elle l'aimait sincèrement. Il découvre qu'elle est encore sous son emprise. Il la ramène chez elle, pour qu'elle prenne ses affaires et arrête de travailler quelque temps. Elle ignore encore tout de ses intentions. L'inspecteur lui donne l'impression de courir un danger quand il demande à Nora de les rejoindre... L'inspecteur Brahim s'est garé deux ruelles plus loin. Il rappelle Nora. - Où es-tu ? - à l'intérieur. Qu'elle vienne, je l'attends... Il raccroche et se tourne vers Fouzia qui paniquait un peu. - Vous êtes sûr qu'il veut encore s'en prendre à moi ? - Allez prendre vos affaires, confiez vos clés à Nora, elle vous ramènera les choses dont vous ne voulez pas vous séparer. Ne prenez que le strict minimum... - Je dois vraiment partir ? L'inspecteur, très grave, hoche la tête. Il est persuadé que le docteur n'allait pas rester les bras croisés. - Allez-y ! Ne perdez pas de temps ! Fouzia descend de la voiture, regardant aux alentours. Elle guette les regards suspects. Le cœur battant à tout rompre, elle avance rapidement dans la rue et entre dans le hall de l'immeuble après avoir regardé une dernière fois derrière elle, s'assurant qu'elle n'était pas suivie. Elle est heureuse de trouver Nora. Elle ne porte pas la tenue de la police. Elle la prend par le bras et elles montent chez elle. Fouzia a les mains qui tremblent, elle s'en rend compte lorsqu'elle veut ouvrir la serrure. Nora s'empare des clefs et ouvre à sa place. - Prenez tout ce qui a de la valeur pour vous, lui dit-elle. Des vêtements de rechange aussi... Fouzia sort un grand sac et une valise. Même s'il lui semble n'avoir pris que l'essentiel, tous deux sont pleins au bout de quelques minutes. Nora guette l'extérieur, allant d'une fenêtre à une autre, sans toucher aux rideaux. Elle reçoit un appel. - Comme vous voulez inspecteur... Je m'en occupe ! Je connais un endroit très sûr ! Dans l'hôtel de mon oncle... Je vous tiens au courant, promet-elle avant de raccrocher. Elle rejoint Fouzia. Celle-ci a aussi préparé le carton d'albums de photos. Elle ne veut pas s'en séparer. - Si vous avez fini, on y va ! - Je croyais que c'était l'inspecteur qui... - Changement de programme, l'interrompt Nora en prenant sa valise. Suivez-moi ! - Il se passe quelque chose, n'est-ce pas ? - Non, c'est juste par mesure de sécurité ! Et ne vous en faites pas pour votre appartement ! Je le visiterai chaque jour ! Fouzia la remercie. Nora l'emmène en dehors de la ville, dans un hôtel où le propriétaire n'est autre que son oncle maternel, Ramdane. Elle la présente comme une amie. - Seulement, elle est en danger, dit Nora. Elle n'a plus de famille. Je ne t'ai jamais rien demandé, mais aujourd'hui, tu feras une bonne action en me promettant de prendre soin d'elle. Personne ne doit savoir qu'elle est ici ! Pas même la police ni les gendarmes ! - Mais pourquoi ? Qu'a-t-elle fait ? Ne me dis pas que je vais cacher une criminelle ? - Non, d'ailleurs, c'est juste pour quelques jours ! - Tu ne veux pas m'en dire plus sur elle ?, insiste l'oncle. - Ecoute, c'est une victime. Je te le jure ! Je t'aurais bien tout raconté en détail, mais je suis pressée, je dois retourner au commissariat ! Elle embrasse son oncle sur la joue puis part. Ramdane conduit Fouzia au troisième étage de son hôtel. - Mettez-vous à l'aise, lui dit-il en lui remettant la clef de la chambre. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez-moi ! Vous pouvez même dîner dans votre chambre, y déjeuner...Vous êtes chez vous ! Fouzia le remercie. Quand il redescend, elle ferme la porte à clef. Elle s'assoit sur le lit et entend un petit bruit provenant de son sac. Elle vide ce dernier et prend son portable. Elle écarquille les yeux en voyant le nombre d'appels manqués. L'inspecteur a appelé une dizaine de fois. Il lui a aussi envoyé un message, lui recommandant de ne pas répondre aux appels de son ex. Elle l'a à peine reposé qu'il vibre de nouveau. C'est un appel masqué. Quand elle décroche, elle n'est pas surprise d'entendre Kamel au bout du fil... (À suivre) A. K. Nom Adresse email