Selon lui, les membres du bureau politique, la majorité d'entre eux tout au moins, ne sont pas au courant de cette convocation. Personne au niveau de la direction actuelle du parti n'a été saisi à ce sujet. LLe FLN tiendrait sa session du comité central pour élire le nouveau secrétaire général le 29 août. La demande introduite par Boumahdi qui était membre du bureau de la session du 31 janvier lors du retrait de confiance à Belkhadem a été acceptée, selon des sources sûres. Et la date du 29 août a été retenue pour la rencontre. Une information qu'a confirmée M. Boumehdi lui-même qui a indiqué, dans une déclaration à l'APS, "avoir déposé, le 4 août dernier, une demande auprès du ministère de l'Intérieur accompagnée de 185 signatures des membres du CC du FLN" pour l'obtention d'une autorisation pour la tenue de cette session du CC. Au siège du parti, pourtant, c'est la surprise. Personne n'est au courant de cette nouvelle, a indiqué un membre du comité central qui a déclaré ne pas être informé. Pour lui, il n'est pas question de reconnaître cette convocation puisque, dit-il, seul le coordinateur, M. Belayat, est habilité à convoquer la session. Boumahdi avait déjà menacé de déposer une demande auprès du ministère de l'Intérieur pour convoquer la session du CC si Belayat, déjà sous pression, continuait à la retarder, lui qui estime que les conditions ne sont pas réunies. De son côté, M. Belayat a indiqué "ignorer" cette demande et cette autorisation. Cela veut dire, selon lui, qu'on a ignoré la direction du parti. Il a relevé également une faille juridique dans la mesure où le CC est convoqué dans un délai de 15 jours. Ce qui n'est pas le cas avec l'actuelle autorisation. Selon lui, les membres du bureau politique, pour une majorité d'entre eux, ne sont pas au courant de cette convocation. Personne n'a été saisi à ce sujet. Cette nouvelle donne va rendre encore plus compliquée la situation. Un autre membre du CC, tout aussi surpris, a rejeté cette démarche surtout que, a-t-il affirmé, Boumehdi roule lui-même pour un candidat à la succession de Belkhadem. Il cite d'ailleurs le tapage médiatique fait autour de ce candidat qui bénéficierait d'un soutien en haut lieu. Quand bien même il y a une instruction d'en haut pour tenir la session du CC, on devrait au moins mettre les formes, a souligné M. Belayat qui rappelle que Boumahdi n'a aucune qualité pour faire cette demande. Cela d'autant plus, selon lui, qu'il s'agit d'une nouvelle session. Quant aux autres membres du BP, Belayat pense qu'ils seront surpris d'apprendre la nouvelle et une fois la surprise passée, leur réaction sera le rejet. Même estimation du côté des autres membres du CC que nous avons pu joindre hier. Tout se jouera autour du quorum. L'on estime que vu la discrétion avec laquelle le groupe de Boumahdi a procédé tout en sachant qu'il travaille pour un candidat qu'il donne vainqueur, la majorité des membres ne participera pas. S'il n'y a pas le quorum, la session sera reportée. Evidemment, les contestataires qui soutiennent la démarche de Belayat n'ont que ce choix, légal, pour contrer le groupe de Boumahdi. Pari, cependant, risqué pour les deux camps qui pourraient se neutraliser et remettre les compteurs à zéro. La situation aura, toutefois, même si elle se complique davantage, le mérite de réduire les divergences à deux grands camps dont le premier a déjà son candidat annoncé. Il s'agit du camp qui se prévaut du soutien du président Bouteflika, président du parti que des sources donnent comme étant l'auteur de l'instruction pour tenir au plus vite la session du CC pour mettre fin à la crise. Une intervention que beaucoup ont souhaitée, en l'absence de consensus et devant l'entêtement des différentes parties qui animent la crise, laissant le parti sans secrétaire général depuis le 31 janvier dernier. Djilali B. Nom Adresse email