C'est dans le lit de l'Oued M'zab et à proximité de l'institut ibadite Aâmi-Saïd, du côté du pont Adaoud, que plus de 2 500 Mozabites, selon les organisateurs, dont quelques centaines sont arrivés par bus entiers de Guerrara, à 130 km au nord-est du chef-lieu de wilaya, se sont rassemblés, hier vers 10 heures, pour dénoncer les exactions, brimades et tortures subies par les jeunes arrêtés lors des évènements qu'a vécus la ville de Guerrara le 22 novembre passé. Pendant près de deux heures et dans une organisation parfaite, de vénérables religieux ibadites de la vallée, à l'image du cheikh El-Hadj Aoumeur Ben Amara du k'sar de Mélika et des notables, se sont succédé à la tribune pour exiger pacifiquement une enquête sérieuse et crédible sur ce qui est appelé ici les dépassements des éléments de la police à Guerrara aux premières heures des affrontements intercommunautaires qui ont éclaté à la sortie du stade du 24-Février après une rencontre de football entre deux équipes locales. Exigeant que les auteurs de ces dépassements soient démasqués et traduits en justice, ils ont cependant appelé la communauté à faire preuve de mobilisation, mais pacifiquement. Il faut souligner que pendant le meeting, une mauvaise nouvelle est venue assombrir la situation sous un ciel gris, c'est celle du décès d'un des jeunes blessés de ces affrontements. Il était âgé tout juste de 30 ans. Il a laissé une veuve éplorée et un enfant en bas âge. Vers 11 heures, les présents se sont dispersés calmement comme ils sont venus. Son inhumation est prévue pour aujourd'hui, samedi, après la prière d'El Aâsr, au cimetière ibadite de Guerrara. L. K Nom Adresse email