Le choix de cette ville est dicté par une double conjoncture marquée par le retour du tourisme local et les annulations enregistrées dans les structures hôtelières de Ghardaïa à cause du conflit intercommunautaire. C'est dans un décor d'hiver qui s'installe avec la chute de la neige sur les monts des Aurès que nous entamons la descente qui mène vers les coquettes oasis de la Tolga. Point de bouchons, loin du brouhaha d'une capitale suffocante, la moindre immatriculation étrangère à ces localités est vite repérée. Tout y est, ou presque, pour réussir une fête de fin d'année pour ces milliers de familles venues d'Alger, d'Oran, de Tizi Ouzou, de Béjaïa ou encore de Jijel et Sétif. L'ambiance s'annonce égayante. Les hôtels affichent complet. Les annulations enregistrées dans la Vallée du M'zab à cause du conflit intercommunautaire aura permis un transfert des touristes vers la région de Biskra. Des dizaines de familles ont ainsi porté leur choix sur cette ville considérée comme la porte du désert afin de passer les fêtes de fin d'année. Première image : une flotte de huit bus de l'Onat (Office national du tourisme algérien) est déjà à Tolga. À notre arrivée, on nous dira d'emblée qu'il s'agissait d'une excursion de plusieurs groupes, venus réveillonner dans la région. Ils venaient de sillonner la mosquée de Sidi-Okba, le magnifique site historique de la Kahina, mais aussi la zaouïa de Tolga. Nul ne pourrait résister devant cette anarchie artistique. On est vite noyé dans ces décors aussi majestueux qu'imprenables. À l'hôtel les Ziban, tout est fin prêt pour l'accueil. Les dernières retouches faites, le schéma directeur de l'Onat est vite déployé pour rendre le séjour des familles et des touristes des plus agréables. Le patron de l'Onat de Biskra, Mohamed Bensmara, veillait au grain. "Nous avons proposé d'excellents produits pour cette fin d'année. Nous avons mobilisé tous nos cadres, nos guides et nos moyens matériels pour offrir, au-delà du réveillon, une prestation de service de qualité. Nous n'avons pas le droit de décevoir le client qui s'est déplacé de l'étranger ou à 500 et 1 000 km des villes d'Algérie. Il y a un potentiel énorme dans le tourisme local, à nous de montrer que nous sommes capables d'investir pour le mettre en valeur", nous indique M. Bensmara. Férus des marchés traditionnels, d'autres touristes s'adonnaient aux achats de souvenirs, de la célèbre datte Deglat Ennour, alors que d'autres sont allés jusqu'aux marchés hebdomadaires et Doucen pour faire leur shopping. Mieux, il y avait des touristes qui ont insisté pour visiter les ksours et autres palmeraies jalousement entretenus, comme d'ailleurs le magnifique site de Kenitra (El-Kantara). La nuit tombée, place à la soirée spéciale réveillon. Une ambiance bon enfant régnait jusqu'au petit matin. Les vœux sont échangés et le rendez-vous est pris pour fin 2014 pour revenir fêter le réveillon dans cette belle et paisible contrée. F. B Nom Adresse email