Résumé : Prise dans l'engrenage de sentiments contradictoires, Camélia se rend à la rédaction pour se plonger corps et âme dans son travail. On lui avait proposé une mission pour les prochains jours. Elle trouve là une échappatoire pour s'éloigner de Hassen. Elle travaille de longues heures...Les courbatures de son corps la rappellent à la réalité. Elle ne sentit pas le temps passer, ni le jour décliner....Elle avait travaillé sans relâche et terminé plusieurs papiers. La douleur de son dos meurtri, l'incitera enfin à s'arrêter. Elle se lève et sent tout de suite les courbatures de son corps. Satisfaite de son travail, elle remet ses dossiers au rédacteur en chef et lui demande un ordre de mission pour ses déplacements prévus dans la semaine. Une façon comme une autre de se prouver à elle-même qu'elle n'avait pas totalement perdu le sens de ses responsabilités. C'est ainsi qu'elle avait pris la décision de mettre fin à sa relation avec Hassen. Quels que soit le prix à payer et la souffrance qu'elle en ressentira. Sa passion pour son métier et le respect de ses lecteurs, l'aideraient sûrement à oublier ce qu'elle qualifiera désormais d'une parenthèse dans sa vie. Loin de s'offusquer, elle se dit qu'après tout, cet homme comprendra aussi sa réaction. Elle ne voulait ni le blesser, ni le voir malheureux...Elle était juste un peu plus raisonnable que lui. On était en fin de journée. Elle se dit qu'il était temps de rentrer, et ferma son bureau avant de descendre au rez-de-chaussée. À sa grande surprise, quelqu'un l'attendait à la réception. Toi.... ? Hassen se lève et s'approche d'elle: -Oui...Je passais par là, et j'ai pensé que cela te fera plaisir de me revoir. -Heu...Oui...Mais comment savais-tu que j'étais encore au bureau ? -C'est très simple, je n'avais eu qu'à le demander à la réceptionniste. -Depuis combien de temps m'attendais-tu ? -Une vingtaine de minutes environ... -Tu es patient, Hassen... -Il le faut bien...Je fais comme mes patients, qui eux, supportent leur mal...Alors pourquoi pas moi le toubib? Elle hausse les épaules, impuissante : -Bon, puisque tu es là... -Tu veux rentrer tout de suite à la maison, ou bien préfères-tu un dîner dans un lieu calme. Je suis fatiguée pour ce soir...Je pense rentrer directement chez-moi...Si cela ne t'ennuie pas, dépose-moi au quartier. Il s'était garé non loin de la rédaction et la jeune femme le suit pour monter dans son véhicule. Il faisait tout à fait nuit maintenant et elle commençait à ressentir la fatigue d'une journée bien remplie. Elle repense à ses articles...Elle allait avoir toute la rubrique culturelle pour elle demain...Et puis il y avait cette mission pour la couverture du Festival cinématographique. Plus tard, elle pensera à la proposition de son rédacteur en chef, qui voulait l'envoyer à l'étranger...En France, puis en Italie...C'est tout de même intéressant ces voyages en Europe qui lui permettent de changer d'air tout en travaillant. -Tu sembles pensive, Camélia. Elle sourit : -Oui...Je pensais à mon boulot...J'ai une mission dans quelques jours à l'intérieur du pays, puis plus tard une autre mission en Europe..Je dois me rendre en France puis en Italie... -Intéressant.....Tu dois beaucoup voyager. -Il fut un temps où je ne ratais aucune occasion pour me déplacer ....Mais ces derniers mois, j'ai un peu réduit mes missions...Je me sentais tellement lasse et épuisée, que j'ai refusé toute proposition en ce sens...Bien sûr, cela m'a valu des remontrances de la part de mes supérieurs, mais vu mes crises de nerfs et mon instabilité, ils ont fini par comprendre. Je pense qu'il est temps pour moi de reprendre sérieusement les rênes. Je suis journaliste, je ne dois pas refuser le travail proposé par la rédaction. -Tu fais un métier fabuleux, Camélia...Tu travailles, et tu profites de la vie...Tu dois te faire beaucoup d'amis en te déplaçant aussi souvent... -Je rencontre effectivement beaucoup de gens...Mais cela ne veut pas dire que tous ces gens deviennent mes amis...Je sélectionne mes relations et je ne permets pas à n'importe qui de s'imposer à moi en amitié... - C'est un trait de ton caractère. Et puis, il faut bien que tu fasses le tri dans tes relations pour ne garder que celles qui te semblent intéressantes. Il sourit avant de poursuivre : -Comme la mienne, par exemple. Elle hoche la tête : -Notre relation vient de démarrer, Hassen ...Mais j'ai toujours cette impression bizarre de t'avoir déjà connu et côtoyé dans le passé. Où.. ? Je ne saurais le dire. (À suivre) Y. H. Nom Adresse email