En collaboration avec plusieurs autres associations et collectifs, les jeunes de Menâa s'activent depuis plusieurs jours à préparer la ville pour la fête du printemps, Thafsouth, qui aura lieu cette année, du 26 février au 1er mars. Même si Menâa n'a plus le monopole de l'organisation de la fête du retour du printemps Thafsouth, puisque d'autres villages et localités ont pris l'exemple, à l'instar de Bouzina, Ighzar n'Taqa, etc., il n'en demeure pas moins que Menâa et les associations qui ont toujours milités pour la tradition ont le mérite d'avoir bravé dans un temps passé, amnésie, négligence, omission, de la part même des autorités locales qui ont fini par céder et comprendre, enfin, que ce patrimoine fait partie de notre histoire, notre culture, notre identité. En collaboration avec plusieurs autres associations et collectifs, les jeunes de Menâa qui ont l'habitude de ce genre de rendez-vous, à savoir Thifsouine, s'activent depuis plusieurs jours à préparer la ville de Menâa. Cette année, l'événement aura lieu du 26 février au 1er mars. Il est de coutume que les habitants (chaque famille) accrochent sur la terrasse les tapis qu'ils possèdent et certainement les plus beaux. Comme chaque année, la fête sera marquée par l'invitation des troupes traditionnelles, la préparation des terrains pour les jeux traditionnels (ilqafen, thakourth, etc.), mais aussi et surtout les mets et plats de la région, que les habitués de la fête du printemps connaissent pour y avoir goûté, comme ziraoui par exemple, qui est un gâteau traditionnel connu dans toute la région à base d'amandes et de miel. Un programme riche et varié a été établi par les organisateurs. Un cycle de conférences-débats sur l'enseignement de tamazight, le bijou chaoui, la protection de l'environnement... est au menu. Des représentations théâtrales de troupes d'Oum El-Bouaghi et Batna sont également prévues, ainsi que des visites guidées sur les différents sites et lieux féeriques que recèle la ville de Menâa. C'est à juste titre si des militants de différentes associations disent saisir l'occasion pour attirer l'attention des autorités pour la énième fois sur l'état de l'ancien village Thaqliaâth qui ne cesse de se dégrader. Pour eux, "Thafsouth a son côté festif certes, mais il faut, dans les plus brefs délais, s'occuper du patrimoine architectural qui est pourtant classé, mais paradoxalement pas protégé". Dans la commune voisine Bouzina, on prépare et on se prépare à la fête dans le même esprit. Beaucoup plus loin, à Ighzar n'Taqa, la même atmosphère règne. Et les citoyens y contribuent spontanément. Dans les quatre coins des Aurès, l'acte culturel dans son large sens semble renaître, l'organisation de Yennar à Tébessa, la fête de l'automne à Tkout, Thafsouth dans différentes localités et villes, sont toujours désignés comme un signe de bonne santé culturelle. Batna est également portée par cet élan culturel. Dans quelques jours, cette ville recevra les Journées de la musique classique. Une dynamique est née, il va falloir l'alimenter et la maintenir. R H Nom Adresse email