L'ex-caricaturiste, Jamel Ghanem, du quotidien régional La Voix de l'Oranie, a bénéficié de la relaxe pure et simple dans une affaire qui aura émaillé la chronique judiciaire locale et le monde de la presse en partie depuis plusieurs mois. En effet, hier matin, le juge du tribunal de la cité Jamel d'Oran a prononcé la relaxe en l'absence de l'inculpé, mettant ainsi fin à un procès particulier. Joint par nos soins, l'avocat du caricaturiste, Me Fodhil Abderrazak, s'est félicité de ce verdict innocentant son client des accusations qui pesaient sur lui, à savoir abus de confiance, atteinte et accès frauduleux au réseau informatique intranet et outrage au président de la République "pour une caricature qui n'avait jamais été publiée", faut-il le rappeler. Ces chefs d'inculpation avaient valu au caricaturiste une peine de 18 mois de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA, telle que requise par le procureur lors du procès s'étant tenu le 11 février dernier. Pour rappel, cette affaire a démarré avec un dépôt de plainte de la direction de La Voix de l'Oranie, à l'époque employeur de Jamel Ghanem. Le plaignant accusait le caricaturiste d'avoir tenté de faire publier, à son insu, une caricature brocardant le chef de l'Etat et son souhait de briguer un 4e mandat. La direction du journal avait affirmé que Jamel, pour ce faire, s'était introduit frauduleusement dans le réseau intranet pour subtiliser la caricature du jour en la remplaçant par celle qui a provoqué toute la machine judicaire. Le caricaturiste n'avait pas manqué au départ de faire un lien entre cette plainte et le conflit social personnel qui l'opposait à son employeur pour 7 années de salaires impayés. Ainsi aujourd'hui, d'aucuns estiment que la conjoncture n'était pas propice pour faire de cette affaire un feuilleton, très malvenu médiatiquement. D. L Nom Adresse email