Tous les bureaux de Paris, la capitale française, sont restés ouverts jusqu'au dernier moment, ceci malgré une affluence relativement faible. L'heure des dépouillements approche et toutes les équipes qui ont veillés au bon déroulement de ce scrutin, avec la présence de plusieurs observateurs, sont sur le qui-vive. On sent la tension qui monte. C'est cas, rue du Bouret au 19e arrondissement de la capitale française, c'est ce que nous a expliqué, l'une des organisatrices. « C'est la seconde fois que je participe à l'organisation des élections. Je dois dire, que la tension est plus palpable cette fois-ci. D'ailleurs, on évite les contacts pour ne pas créer des tensions. Ici, il y a les représentants des candidats, des agents administratifs ainsi qu'une présence permanente des agents de sécurité pour veiller au bon déroulement du scrutin et éviter tout incident », nous dira-elle, refusant d'en dire plus. De l'autre côté, s'il y a bien un acteur que l'on considère important au sein de ce bureau de vote, cela reste, les électeurs. Ces derniers comme pour les jours précédents ne se bousculaient pas devant la porte de l'Ecole Internationale Algérienne pour voter. Ils étaient quand-même quelques familles à se rendre en compagnie de leurs enfants. Pour eux, il s'agit d'un vote pour l'Algérie. « Franchement, je vote, parce que j'aime beaucoup mon pays. Tous les candidats ne veulent que du bien pour notre pays. Je n'ai pas de préférences, mais je dirais que je vais voter pour l'Algérie », nous dira un homme la cinquantaine environ. Parmi les présents au centre de vote au niveau de l'Ecole Internationale Algérienne, il reste tout de même préoccupé par ce qui « se joue », selon lui en Algérie. L'Inquiétude « C'est le dernier jour, et comme vous le constatez, il n y a pas beaucoup de monde. Ici à Paris, il ne risque pas d'y passer quelque chose. Par contre je m'inquiète pour mon pays. Il ne s'agit de revenir en arrière, mais ce que nous entendons ici et là ne me rassure pas personnellement. J'espère malgré tout, que se passera bien et sans incidents qui pourrait basculer notre pays dans la violence », ajouter-t-il. En effet, si les choses se sont passé dans un calme total ici à Paris, il n'en demeure pas moins, que les algériens de France ont l'oreille tendue et les yeux rivés de l'autre côté de la méditerranée. Car, même si les urnes ont été désertées par les jeunes, l'intérêt reste tout de même palpable. Aussi, et comme à chaque fois, les anti-quatrièmes mandats armés des mêmes arguments, à savoir, la santé du président-candidat, ne baissent pas les bras pour autant et compte aller jusqu'au bout de cette présidentielle pour dénoncer, ce qu'ils appellent « un grave précédent ». Néanmoins, aucun incident n'est à déplorer pour ce dernier jour, en attendant le dépouillement des bulletins de votes parisiens. En somme, en attendant, les résultats officiels, les algériens de France croisent les doigts pour voir l'Algérie sortir indemne de cette présidentielle et avancer dans son chemin vers la démocratie. C.M Nom Adresse email