Le terrorisme en Tunisie ne connaît pas d'accalmie. Des activités suspectes sont quotidiennement découvertes à Djebel Chaâmbi à la frontière avec l'Algérie. La zone a été déclarée et confirmée, lundi, comme "zone d'opérations militaires" où les entrées et sorties sont strictement contrôlées. Le but est clair : encercler les terroristes dans cette zone pour faciliter la destruction de leurs foyers. Lundi, l'armée, appuyée par de nombreuses unités sécuritaires, a poursuivi ses activités dans cette zone pour le 4e jour consécutif. Elle a avancé sur plusieurs axes étendant ses activités au mont Samama où des terroristes, fuyant leur foyer d'origine, se seraient réfugiés. C'est une zone où, depuis huit mois, l'armée et la Garde nationale ne connaissent pas de répit, perdant au passage une quinzaine d'hommes et enregistrant une trentaine de blessés. Des terroristes dont le nombre n'est pas précisé ont été également tués. Après avoir agi après coup pour subir des pertes, l'armée a changé de tactique. Comme l'a dit le chef du gouvernement, elle n'attend plus les terroristes, c'est elle qui va les chercher. Ainsi, elle n'attend plus pour réagir, mais elle anticipe et agit. C'est la nouvelle tactique adoptée par le Conseil national de sécurité. Lundi, pour la quatrième journée consécutive, l'armée de terre a traqué les terroristes dans le Djebel Chaâmbi suite à l'observation de mouvements d'éléments terroristes qui cherchaient à sortir du guêpier dans lequel ils se trouvent depuis que l'armée a assuré le bouclage de la zone. Elle était appuyée par des unités sécuritaires, des avions de combat, des hélicoptères, de pilonnage à l'artillerie de campagne et au mortier. Au premier jour de ces opérations, soit vendredi dernier, un militaire a été tué et deux autres blessés, victimes de l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule à proximité d'un "nid" de terroristes. Cependant, pour calmer une population de plus en plus inquiète suite à la création des zones militaires aux abords des frontières, les autorités, par la bouche du porte-parole du ministère de la Défense, assurent que cela ne limite en rien les activités quotidiennes des habitants de ces régions. Toutefois, celles-ci sont soumises à une réglementation spéciale de sorte que leurs entrées et sorties sont contrôlées à travers des passages bien définis afin d'éviter toute infiltration et tout soutien aux terroristes affiliés à l'organisation d'Al-Qaïda du Maghreb (Aqmi) et dont les rangs pourraient se renforcer grâce au retour de certains des leurs qui ont opéré en Syrie où ils auraient acquis une expérience suffisante dans le terrorisme. M. K Nom Adresse email