Si rien n'a été prévu pour la commémoration du premier anniversaire de sa disparition, les membres de la fondation, en cours de création, promettent un hommage lors du 3e Colloque de la littérature maghrébine, prévu à Batna en décembre prochain. Une année après la disparition de la fille des Aurès, Yamina Mechakra, auteure de la Grotte éclatée et Arris, une louable initiative a vu le jour dans la capitale des Aurès. En effet, un groupe de citoyens, qui se disent contre l'oubli et l'amnésie, a décidé de créer la fondation Yamina Mechakra. Elle compte notamment parmi ses membres le frère de l'auteure disparue, et sera bientôt agréé. L'initiatrice de ce projet, la jeune et prometteuse auteure, Imène Mekidèche souligne que "le projet a vu, certes, le jour à Batna, il n'empêche qu'il concerne et interpelle tous les Algériens, qui ont lu, aimé et pleuré le départ de la fille de Meskiana". Née en 1949 à Meskiana, au nord des Aurès, l'auteure est décédée à Alger, le 19 mai 2013, à l'âge de 64 ans, des suites d'une longue et douloureuse maladie. Psychiatre de formation, Yamina Mechakra, certes peu prolifique, a su marquer les esprits et les cœurs par son œuvre la Grotte éclatée, parue en 1979, et très bien accueilli par deux grands noms de la culture algérienne : Kateb Yacine et M'hamed Issiakhem, qui ont dit beaucoup de bien de la "jeune" romancière. Kateb qui avait préfacé ce roman important écrivait à propos de "Thelisse n'Meskiana" (la fille de Meskiana), "une femme qui écrit vaut son pesant d'or". Les hommages ont fusé, à l'annonce de sa disparition, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Tous ceux qui ont pris la parole ont témoigné du grand talent de la défunte, de son style d'écriture unique et inclassable oscillant entre le récit et le roman, il n'en demeure pas moins que Yamina Mechakra a été quelque peu oubliée de son vivant, en témoigne les propos de personnalités littéraires de renommée qui ont réagi avec le cœur et dans la douleur. Conscients de cette situation d'oubli et comptant bien y remédier, les initiateurs de la Fondation Yamina-Mechakra comptent bien honorer la mémoire de la fille du pays. A ce propos, Imène Mekidèche, une "Méchakrienne" pure et dure, nous signale que "les principaux objectifs du collectif sont de faire connaître la totalité de l'œuvre de Yamina Mechakra, qui ne se résume pas à ‘la Grotte éclatée'". Et d'ajouter : "Nous avons pris contact avec des personnes qui ont connu et côtoyé l'auteure, mais aussi des écrivains et des journalistes qui ont tous accueilli favorablement l'initiative. Nous comptons doter la fondation, après sa constitution finale, d'un prix Yamina-Mechakra pour la littérature et les arts plastiques. Pour ce faire, nous avons sollicité l'aide et la contribution de l'université, de l'Institut régional de la formation musicale et de l'Ecole régionale des beaux-arts. Pour le moment, tous les responsables que nous avons contactés affichent une grande disponibilité et ça nous encourage." Enfin, si rien n'a été prévu pour la commémoration du premier anniversaire de la disparition de Yamina Mechakra, les membres de la fondation, en cours de création, promettent un hommage lors du 3e Colloque de la littérature maghrébine, qui sera organisé par l'université de Batna, en décembre prochain. R H Nom Adresse email