Le site Mondafrique a révélé, qu'avant même le déplacement du roi marocain en Tunisie, ce dernier a eu un entretien avec le roi Abdallah d'Arabie Saoudite, alors se trouverait encore dans son palais marocain. Les deux monarques auraient abordé la question des moyens de réactiver l'Union du Maghreb arabe (UMA), un projet mort-né et de convaincre le gouvernement tunisien de la nécessité de combattre le parti politique de Rached Ghannouchi, considéré par Riyad comme une filiale de l'organisation mondiale des Frères musulmans. Selon le journal appartenant au journaliste français Nicolas Beau et ex-ami de Moncef Marzouki, et qui fut le premier à révéler l'existence des camps d'entraînement des terroristes sur la frontière tuniso-algérienne, le roi du Maroc aurait, à cet effet, envoyé secrètement son ministre de l'Intérieur, Mohammed Hassad, et son directeur de la sécurité nationale, Bouchaee Al-Romeili. Ce sont les conseillers du prince Abdel Aziz, fils du roi d'Arabie Saoudite, qui gèrent ce dossier sensible, et il semble, selon une "bonne source" citée par le journal électronique, que le roi du Maroc va tenter d'obtenir l'engagement du gouvernement tunisien sur ce dossier. Contrairement à l'axe - Le Caire-Alger, un axe Mohammed VI-Abdallah contre Ennahdha serait sur le point d'être mis sur pied avec, en prime, deux rencontres entre les deux souverains, selon la même source. Ces confidences ont été livrées par Samir Sobh, rédacteur en chef du magazine pro-saoudien Arabies de Yasser Haouari. Dans le même contexte, le journal électronique marocain Yabiladi évoque la possibilité d'une médiation entre Tunis et Riyad, car, dit-il, "fort de ses liens privilégiés avec l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes uni, le Maroc a une occasion idéale pour jouer les bons offices entre la Tunisie et ces deux pays grands bailleurs de fonds et de tourner la page des tensions. Ce qui favorise l'idée d'une tentative marocaine de rapprocher Tunis de Riyad dont les relations sont au plus bas, depuis le début du Printemps arabe". Cela aura-t-il des conséquences sur le rôle d'Ennahdha sur l'échiquier politique en Tunisie ? Comment réagira, dans ce cas, Moncef Marzouki, ami du Maroc et allié indéfectible du parti islamiste. Si ces informations ont un lien direct avec le voyage éclair d'il y a quelques jours de Béji Caïd Essebsi, président de Nidaa Tounes, aux Emirats arabes Unis, et dont rien n'a filtré jusqu'ici, l'on peut d'or et déjà dire qu'une grande partie d'échecs est en train d'être jouée dans la région dont la Tunisie semble devenir l'une des pièces maîtresses. Preuve en est encore de cette mise à prix du parti Ennahdha, lors du discours du roi marocain dans l'après-midi de samedi à l'hémicycle, l'on a aperçu au premier rang Rached Ghannouchi, leader d'Ennahdha, et l'ex-Premier ministre Ali Laârayedh esseulés sur le côté où deux chaises vides les séparaient de quelques personnalités dont Béji Caïd Essebsi et deux de ses membres influents du parti. I. O. Nom Adresse email