La section du Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (SESS) de l'Ensa a décidé de renvoyer la balle dans le camp du département de tutelle pour mettre fin à la tension qui règne dans l'école. L'assemblée générale extraordinaire tenue hier au siège de l'établissement pour faire le point sur l'état d'avancement des doléances soulevées, a approuvé l'option du durcissement du mouvement de protestation. La formule (grève, fermeture de l'école, sit-in...) n'a pas encore été tranchée mais le principe de la relance des actions de protestation sur le terrain est déjà acquise et a fait l'unanimité. Voulant prouver sa bonne foi, la section Sess de l'Ensa, espère que la tutelle puisse mettre fin à la crise avant la prochaine rentrée universitaire. C'est en tout cas l'ultimatum fixé par le syndicat à la tutelle. "Nous avons bon espoir que le ministère de l'Enseignement supérieur règle le conflit avant la reprise mais au cas où rien ne serait fait d'ici là, nous allons décider des formules de protestation", soutient le premier responsable de la section. Les enseignants de l'ex-INA comptent se mobiliser "pour défendre leur dignité bafouée par le recours systématique à la justice pour régler des conflits internes". L'affaire du semoir emprunté par un enseignant sans l'autorisation de l'administration de l'école, a poussé l'ex-directrice à se tourner vers la justice pour ce qu'elle a qualifié de "vol". Après une première condamnation avec sursis, la justice a requalifié l'affaire et les deux accusés ont bénéficié de quatre non lieux. Ceci ne semble pas être du goût de la nouvelle direction intérimaire de l'école qui veut relancer l'affaire. Et c'est ce qui a soulevé le courroux de la section syndicale qui, à son tour, s'est tournée vers la tutelle pour mettre fin au conflit et éclaircir certaines zones d'ombre dans la gestion de l'école. Nom Adresse email