"On s'approvisionne en eau à dos d'âne à partir d'une source naturelle qui est située à plus de 3 km d'ici. Quant à l'eau potable, on l'achète presque quotidiennement chez des revendeurs à des prix exorbitants." Composé de 400 familles, le douar Soualah, se trouvant à deux kilomètres seulement du chef-lieu de la commune d'El-Karimia, au sud-est de la ville de Chlef, existe depuis 1800. On l'appelait jadis, alors entièrement occupé par des Turcs, Arch Chouchaoua. Aujourd'hui, les habitants de cette localité à vocation agricole, compte tenu de la fertilité de ses terres cultivables, vivent le calvaire presque à tous les niveaux. Ce village se trouve abandonné à son triste sort depuis de très longues années. Pour l'ensemble de ses habitants, ce sont surtout l'état des routes et des ruelles et le manque d'alimentation en eau potable qui ne coule plus dans les robinets depuis belle lurette. "On s'approvisionne en eau à dos d'âne à partir d'une source naturelle qui est située à plus de 3 km d'ici. Quant à l'eau potable, on l'achète presque quotidiennement chez des revendeurs à des prix exorbitants. Nous en avons marre", explique Hadj Mostefaoui, l'un des habitants du douar. Celui-ci ajoute, dans le même contexte, que toutes les autorités locales de la commune d'El-Karimia, de la daïra et de la wilaya ont été informées de leur situation, mais aucune solution n'a été trouvée à leurs problèmes à ce jour, et ce, malgré les multiples correspondances qui leur ont été adressées. Notre interlocuteur parle également des routes et des ruelles du village qui sont totalement délabrées et devenues, avec le temps, quasiment impraticables. "Jamais ces routes n'ont fait l'objet d'une quelconque réparation depuis leur réalisation qui remonte à un passé lointain. Caillouteuses et dangereuses de bout en bout, ces routes causent énormément de problèmes aux automobilistes qui les empruntent. En hiver, nous pataugeons dans la boue ainsi que nos enfants qui trouvent, pour leur part, d'énormes difficultés pour se rendre à leurs établissements scolaires. Alors que durant toute la période estivale, c'est la poussière qui envahit toute l'atmosphère du village et qui s'infiltre également dans nos maisons, causant ainsi des maladies respiratoires aux enfants et aux personnes âgées", souligne Hadj Mostefaoui, accompagné de ses voisins qui interpellent, ainsi que l'ensemble des habitants de ce douar, les responsables locaux pour qu'il soit mis fin à leur souffrance qui dure depuis de très longues années. A C Nom Adresse email