La réhabilitation du diplôme des études universitaires appliquées, DEUA, par la reconnaissance de son "équivalence administrative" avec la licence LMD, semble être la seule et unique mesure qui mettrait fin à la colère de plus en plus grandissante de plus de 200 000 titulaires. Ces derniers sont intransigeants et déterminés à faire valoir ce qu'ils considèrent comme un droit absolu vu que la durée des études est la même, 3 ans, pour les deux formations. Mieux, soutiennent ces diplômés, la formation à laquelle ils ont eu droit à l'époque du lancement de ce diplôme de courte durée est de meilleure qualité que celle dispensée aujourd'hui dans le cadre du LMD. La mesure décidée, il y a plus d'une année, par l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur pour la poursuite des études en vue de l'obtention d'une licence LMD et confirmée ces derniers jours par la signature d'un arrêté ministériel, ne fait pas l'unanimité dans les milieux universitaires. À peine divulgué, l'arrêté a été rejeté et critiqué par les concernés qui se sont réunis pour prendre position et débattre de l'état d'avancement de leur revendication qui date de 2011. Les détenteurs du DEUA, dont la grande majorité occupe aujourd'hui et depuis de longues années des postes dans des administrations publiques, n'aspirent nullement à la poursuite de leurs études universitaires. Ce qui les préoccupe, c'est leur carrière professionnelle qui ne peut être à la hauteur de leurs aspirations avec un classement "injuste et humiliant" qui fait abstraction totale de leur formation universitaire bac + 3 ans. Le diplôme est classé au même titre que celui des centres de formation professionnelle accessibles sans bac. "Nous réclamons le même classement que celui accordé à ceux qui ont la même formation, à savoir le LMD dont la licence est obtenue avec les mêmes conditions : bac + 3 ans", plaident les DEUA. Le nouvel arrêté du MESRS est, pour eux, "un non-événement" et ne les concerne point. Pour l'heure, ils sont dans l'expectative et le seul événement qu'ils attendent est prévu le 15 juillet prochain. C'est la date butoir fixée pour que le Premier ministre réponde à la question orale du chef de groupe parlementaire du FJD portant sur ce dossier. Lakhdar Benkhelaf a interpelé Sellal sur son engagement de régler le problème de ces diplômés avant le 30 juin 2014 et de concrétiser le PV du 23 avril dernier, évoquant "l'équivalence administrative et le reclassement". Les diplômés comptent donc patienter jusqu'au 15 juillet pour "connaître les véritables intentions du gouvernement". M. B. Nom Adresse email